Bouar - Une journée dite de "paix et la cohésion sociale" s’est déroulée le samedi dernier dans la ville de Bouar. Une activité organisée par les leaders de la jeunesse avec l’appui du programme Stabilisation des Communautés Vulnérable (SVC) de l'ONG Mercy Corps de Bouar.
Plusieurs manifestations ont marqué cette journée. Deux groupes ont signé un pacte, symbolisant le pardon et la réconciliation. Il s'agit de la jeunesse musulmane et chrétienne. Ce geste a été matérialisé à travers le lavage des pieds. Ces deux groupes se sont lavés les pieds réciproquement. Une marche de paix a été également organisée pour sceller ce moment.
La marche de paix a regroupé tous les six arrondissements de la ville de Bouar. Les manifestants ont quitté leurs arrondissements respectifs pour se retrouver devant la place du défilé au centre-ville là où le pacte d'alliance a été signé. Elle a vu également la participation des conducteurs des taxis-moto.
« Ce geste est un moyen qui doit servir d’exemple aux autres jeunes de la République Centrafricaine », a dit le président des chargeurs Mborohoul Florentin, qui relève par ailleurs que la cohésion sociale a toujours existé entre les jeunes chrétiens et musulmans de la ville de Bouar.
Le président de la jeunesse islamique, Bako Mamadou, n'a pas caché ses sentiments de satisfaction. Selon lui, les jeunes doivent dire non à la division, à la guerre et à la haine, " car les jeunes représentent la pierre de lance pour le développement du pays".
Prince Dondia, assistant du programme SVC à Mercy Corps Bouar, a relevé l'importance de cette manifestation. Selon ses propos, la jeunesse se retrouve ce jour pour montrer aux yeux de l’opinion nationale et internationale que la Nana-Mambéré est une et indivisible en dehors de ses diversités socioculturelles.
Il a par ailleurs noté que la jeunesse veut à travers cette activité participer réellement à une partie de l’histoire de la refondation de la République Centrafricaine, déchirée par les guerres, le tribalisme, la division, la haine depuis plus d’une décennie.
Cette journée a été marquée par la présence des autorités politico-administratives, la coordonatrice des Affaires Humanitaires de l’agence de Bouar, les représentants des missions des Nations Unies en Centrafrique.
Constant Ndolo-Babou