Centrafrique : L’intransigeance des groupes armes au forum de bangui, la tete de kamon et la liberation des anti-balaka arretes a ngarangba

Article

Politique

Publié le mardi 5 mai 2015 | Centrafrique Libre

© AFP par GUY-GERVAIS Kitina
Ouverture du Forum de réconciliation nationale à Brazzaville
Lundi 21 juillet 2014. Brazzaville. Photo : Patrice Edouard Ngaissona, ancien de la jeunesse de l`Afrique centrale et le ministre des Sports et coordinateur politique d`auto-déclarée pour les anti-Balaka milices chrétiennes gestes

Au deuxième jour des travaux du forum de Bangui axé sur l’adoption du règlement intérieur, la présentation des différentes thématiques et les messages des différentes entités, les groupes armés ont tapé fort. Patrice Edouard Ngaissona, réclame, au nom des Anti-Balaka, la reconnaissances des actes de bravoure des combattants de cette milice devant l’inimaginable degré de crimes commis par les ex-Séléka et la libération de ceux d’entre eux detenus à la prison centrale de Ngarangba. L’ancien ministre de Djotodia, Djono Aba, exige la nomination d’un nouveau premier ministre et la reconnaissance des droits des musulmans.

« Je demande pardon aux chrétiens et aux musulmans victimes des dérapages de ces enfants », commence Patrice Edouard Ngaissona qui a précédé le délégué de l’ex-Séléka à la tribune. « Je me souviens de ce que Martin Ziguélé avait dit peu avant l’avènement de l’ex-Séléka en Centrafrique. Il a dit qu’il pactisera même avec le diable pour chasser François Bozizé du pouvoir. Ils ont fait venir des mercenaires étrangers dans le pays, des hommes qui confondent les spits aux réfrigirateurs, les écrans des ordinateurs aux appareils téléviseurs etc. Grace aux Anti-Balaka, les fauteurs de troubles ont été chassés du pays », rappelle-t-il en déplorant qu’aujourd’hui ces enfants sont appelés malfrats. « Je demande que l’héroïsme de ces enfants soient reconnus et que ceux qui sont emprisonnés soient libérés », souhaite-t-il.

Du côté des ex-Séléka, c’est des revendications plus englobantes. Elles ont porté sur le social, le politique, l’économie etc. Le plus important est peut-être la réclamation de la tête de Mahamat Kamoun. « Il faudrait qu’à la fin de ce forum, un nouveau premier ministre soit nommé et un gouvernement plus représentatif puisse naitre », propose, Djono Aba, au nom du Rassemblement Populaire pour le Renouveau de Centrafrique (RPRC). « Nous renonçons à la partition du pays, nous renonçons à la conquête du pouvoir par les armes et privilégions la voix politique pour la résolution des problémes », pouvait-on découvrir dans le discours de l’ancien patron des mines.

Ces messages seront ensuite remis au présidium du forum, selon le président Abdoulaye Bathily.

Mister