Bangui --- L’après-midi de la deuxième journée du Forum national de Bangui, est consacré aux travaux en plénière. Plusieurs tendances se sont dégagées de ce premier débat qui est intervenu après les témoignages sur la crise au Rwanda.
Le premier message est celui du Conseil national de transition. Un rappel a été fait sur les travaux ayant conduit aujourd’hui au Forum National de Bangui. Le CNT recommande au gouvernement de transition la restructuration des Forces de Défense et de Sécurité, la Reforme du Secteur de Sécurité, la sécurisation des personnes et des biens, la réponse favorable aux thématiques assorties des consultations populaires à la base et le respect des préoccupations de la population.
Auguste Boucanga de l’URD a demandé à la France de quitter la RCA, car pour lui, « la France est à l’origine de maux du pays ». Il cite comme exemple la non exploitation du pétrole, de l’uranium de Bakouma de la cimenterie de Nzilla.
Prenant la parole, le représentant des Anti-Balaka, Patrice Edouard Ngaïssona, a souligné que les Anti-Balaka sont un mouvement de résistances des jeunes, mais ils ne sont pas des malfrats. Pour lui, un monument de reconnaissance doit être érigé en leur nom.
Du côté d'une des factions de la Séléka, Herbert Gotron Djono-Aba, du Rassemblement Patriotique pour le de Centrafrique, a fait la lecture d’un mémorandum, rédigé a cet effet. Le document demande à ce que le retour de tous les déplacés soit effectif. Il note aussi la représentation des musulmans dans les postes politiques, le respect des fêtes musulmanes et la déclaration de ces jours comme fériés.
La représentante de la ville de Bamingui Bangoron (Ndélé) Alima Aziza a interpellé les Centrafricains à être vigilants sur les ressources minières facteurs de multiples crises dans le pays.
Mouhamar Begué Bossin premier secrétaire du Front Populaire « ZO KWE ZO », porte parole de la plate forme BBRC du soutien à l’ex-président Centrafricain François Bozize est intervenu pour accuser la France d’être « derrière la crise centrafricaine ». Il a soulevé le problème du décès du président fondateur de la Centrafrique mort dans un accident d’avion. Pour lui, Boganda « serait déporté vivant en France ». Il a aussi dénoncé le refus de participation de deux ex-chefs d’Etats Centrafricains à ce Forum. Son intervention a été interrompue par la fermeture du micro à cause du respect de durée repartie.
Le dernier intervenant avant la suspension des travaux est Joseph Bendouga. Il s’est insurgé contre la mauvaise gouvernance politique dans les affaires de la RCA. Il a présenté la position de son plate-forme sur la démission de la cheffe de l’Etat de transition.
L’archevêque de Bangui Monseigneur Dieudonné Nzapalainga a invité les participants à l’apaisement et a interpellé leur conscience pour privilégier l’intérêt patriotique et à penser à la population qui souffre et qui a besoin de la paix, de la sécurité pour son développement./
RJDH