Bangui -- Les travaux en commission sur la thématique du développement économique et social ont démarré ce mercredi 6 mai dans la salle de conférence de l’hôtel Azimut. Cette thématique est le quatrième axe de réflexions et de discussions ciblées pour alimenter les travaux du Forum de Bangui. L’agriculture, l’élevage, les forêts et les mines constituent les points forts de cet atelier qui va durer deux jours.
Les travaux ont démarré par la mise en place du bureau de l’atelier composé de quatre personnes avec comme président Constant Ngougnogbia, une femme comme vice présidente Delphine Yakazangba, le 1er rapporteur est Guy de Dieu Mokozengue et le 2ème rapporteur Abdoulay Naharoun.
Les recommandations qui ont été enregistrées lors des consultations populaires à la basse sur toute l’étendue du territoire ont été lues avant l'ouverture des débats. La préfecture de la Lobaye demande la réhabilitation des bâtiments scolaires des cinq sous préfectures pour permettre aux enfants d’étudier dans des conditions descentes. La Basse-Kotto réclame la subvention de l’Etat en faveur des secteurs agropastoraux.
Les représentants de la Sangha Mbaéré exigent à ce que la transparence soit faite dans la gestion des ressources publiques ainsi que la répartition des ressources locales au profit de la population locale. Quant à ceux de la Nana-Gribizi , ils ont demandé la réhabilitation et la réouverture des hôpitaux ainsi que le dédommagement des propriétés des champs détruits par la MINUSCA.
Les recommandations venues de la préfecture de la Haute-Kotto sont axées sur la construction d’un barrage hydroélectrique pour le développement de la région. Alors que les représentants de Mbomou réclament la réhabilitation de l’axe Bangui-Bangassou pour l’écoulement des produits viviers et la prise en charge des victimes de cette crise. Une demande partagée par les représentants de la Vakaga.
Les déplacés centrafricaines au Tchad ont quant à eux parlé du rétablissement de l’impôt de capitation pour prendre conscience de la question de citoyenneté et de la contribution citoyenne. Le représentant de la ville de Baboua quant à lui a demandé la décentralisation de l’Université de Bangui afin de donner une meilleure condition d’étude à tous les Centrafricains.
Patrick Albert Djouka docteur en Anthropologie philosophique et représentant de la jeunesse du 6ème arrondissement à ce Forum revient sur l’importance de cette thématique qui selon lui est le socle d’un nouvel élan si les centrafricains en fait bons usages. « Un développement ne peut être réel que si une personne qui aime son pays travaille avec honnêteté Donc au sortir de ce Forum, nous, étant centrafricains, devons adopter cette mentalité pour faire développer notre pays », a-t-il dit.
Sur le plan économique, « le gouvernement doit aider les centrafricains à reprendre le monopole du commerce de son pays et l’application des textes qui interdisent aux étrangers de fouler les zones synergétique » a-t-il suggéré.
Sur le plan social, il suggère le respect humain car les centrafricains ont tendance à rejeter son frère au profit de l’étranger.
Les débats au tour cette thématique continue jusqu'à demain afin de remonter les recommandations qui seront mise en pratique. Ces recommandations tourneront autour de : Urgence alimentaire, la consolidation de l’économie centrafricaine et la conduite à tenir aux gouverneurs pour la sortie de crise.
Bienvenue Marina Moulou-Gnatho.