Bangui - Dans le cadre des métiers informels qui absorbent de nombreux jeune centrafricains, le RJDH s’est intéressé cette semaine à un de ces ''Chercher à manger", (appellation locale des jeunes débrouillards), du nom de Saint Cyr qui raconte ses moyens de subsistance. Il parle de son « combat de tous les jours » pour braver la pauvreté.
Habitant le quartier Benz-Vi (5ème arrondissement), Saint Cyr s’est lancé dans le commerce de matériaux de construction, une activité qu’il exerce au marché central de Bangui.
Saint Cyr raconte comment il a commencé. « C’est depuis 2005 que je mène cette activité après avoir fini mes études supérieures en électrotechnique. Au départ, c'est-à-dire à la fin de mes études et vu le manque de travail, je me suis lancé dans le petit commerce ici à Bangui puis j’ai commencé à faire des voyages au Cameroun où j’achetai des produits de premières nécessités que je revendais. C’est ainsi que j’ai commencé ».
Il donne des précisions sur ses activités. « J’achète mes produits à Douala. Une fois à Bangui, je fais livrer mes marchandises aux vendeurs en détail. C’est après une ou deux semaines qu'ils me paient, ce qui me permet d’envisager un autre voyage », a-t-il raconté.
« Mes recettes varient entre 900 000 FCFA à 1.000.000 FCFA au quotidien. Je gagne assez bien ma vie au lieu de me lancer dans les futilités. Je continue toujours à économiser afin d’avoir un capitale consistant ».
Saint Cyr est porteur d’ambition. « Mon rêve est de créer une entreprise qui va embaucher certains jeunes sans emploi. Je veux que plusieurs jeunes sans emploi ou diplômés sans emploi gagnent aussi leur vie afin de réduire la pauvreté et la délinquance ».
Il invite par ailleurs les jeunes centrafricains à plus de créativité « Travail égal liberté. C’est par le travail que nous pouvons développer notre pays. Il n’y a pas de sous-métier dans ce monde», conseille t-il.
Après la crise qu’a connue la RCA, la majorité de jeunes centrafricaines se sont lancés dans de petits commerces et métiers afin de lutter contre la pauvreté et la délinquance. Nombreux sont ceux qui se sentent à l’aise dans leurs activités commerciales.
Flora Sandrine Mbagna