Bangui – La troisième journée du Forum National de Bangui est consacré à des travaux en commission. La salle de conférence du palais de la CEMAC a abrité la commission paix et sécurité. Différents groupes armés, partis politiques et autres entités ont passé tour à tour pour exposer leur sujet et proposer des solutions de paix et sécurité en Centrafrique.
Le général Jérôme Boulos est le président de la commission paix et sécurité. La réflexion est axée sur l’instauration de la paix globale et durable en RCA, le détachement globale de tous les groupes armés, la restructuration et la réforme des forces de défense, la nécessité de garantir à la population la sécurité, l’importance de la réconciliation et l’apaisement des cœurs et des esprits et enfin la nécessité de mettre les femmes au cœur du circuit du pouvoir.
Le général Joseph Zoudenko président du Rassemblement du Peuple Centrafricain pour le Renouveau (RPCR), l’une des fractions de l’ex-Séléka a demandé pardon au peuple centrafricain. « Si nous acceptons de prendre part à ce Forum, c’est que nous voulons que la paix définitive revienne en RCA. Le désarmement forcé des groupes armés non conventionnel ne va pas ramener la paix, si réellement nous voulons une paix définitive et durable, nous devons s’approcher de nos enfants qui ont pris les armes et écouter leur proposition » a-t-il affirmé.
Selon Dieudonné Dama chargé des opérations du mouvement Anti-Balaka, la prise en compte des chefs de différents groupes armés détenus en prison est indispensable. Car ils ont des influences et des secrets cachés qui pourront ramener la paix au sein de leur troupe.
«Nous avons évoqué certains points pour le retour de la paix, d’abord écouté nos chefs emprisonnés, car ils ont aussi leur part de contribution dans ce processus, ensuite le désarmement forcé des peuhls armés dans les provinces et enfin éviter les manipulations dans ce Forum de réconciliation », a rapporté Dieudonné Dama représentant des Anti-Balaka.
Ahamat-Medjad Ibrahim, président du Mouvement de l’Unité de la Paix (MUP), porte-parole des ex-Séléka a quant à lui préconiser la réconciliation nationale avant tout processus de dialogue. Il est optimiste pour la paix. «Il faut qu’il y ait d’abord la réconciliation nationale, que le Centrafricain lave son cœur et ait l’esprit de pardon et de cohésion sociale ».
Les travaux de la commission paix et sécurité se poursuivent depuis ce matin dans la salle de conférence de la CEMAC avec la déclaration des autres entités faisant partie de cette commission.
Vivien Ngalangou