Les militaires français accusés d’avoir violé de jeunes enfants centrafricains feront l’objet de poursuites de la part de l’Etat centrafricain. L’annonce a été faite par le ministre de la justice de la République Centrafricaine.
Ouverte depuis Juillet 2014, une enquête met en cause quatorze (14) soldats français dans une affaire de viols sur mineurs en Centrafrique. Alors que l’enquête se poursuit, les autorités centrafricaines viennent pour la première fois de réagir via Aristide Sokambi, le ministre de la justice du pays.
Ce dernier regrette que les autorités françaises n’aient pas jugé bon de les prévenir de cette enquête et annonce que des poursuites seront engagées. « Nous déplorions le fait de ne pas avoir été associé à ces investigations alors que nous avons des accords de coopération avec la France.
Donc, j’ai instruit le procureur de la République pour ouvrir une enquête, puis essayer de prendre les éléments qui sont déjà à la disposition de la partie française afin de suivre cette affaire qui est en faite extrêmement grave " a-t-il déclaré. Et d’ajouter " La Centrafrique va engager des poursuites contre des militaires français soupçonnés de viol d’enfants à Bangui.
Des poursuites vont être engagées (...) c’est quand même des actes très graves (...) J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas d’amalgame, ce n’est pas Sangaris, ce n’est pas la France. C’est des individus, c’est des militaires et c’est contre ceux-là que nous nous insurgeons ".
Aristide Sokambi souhaite donc que toute la vérité soit faite sur cette affaire et que justice soit rendue.