Bangui- Le Premier ministre, Président de l’atelier national du pré-forum de réconciliation national de Brazzaville, M. André Nzapayéké, a estimé que les Centrafricains sont prêts pour le forum de réconciliation inter-centrafricain de Brazzaville, lors de l’atelier visant l’examen du document de base du forum, vendredi 18 juillet 2014, à Bangui.
Le but de cet atelier est d’examiner de fond en comble le document à soumettre aux participants du forum de réconciliation inter-centrafricain de Brazzaville prévu du 21 au 23 juillet 2014 au Congo, par les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), en marge de la 23ème session de l’Union Africaine qui s’était tenue à Malabo en Guinée Equatoriale.
Le document de travail relatif au forum de réconciliation inter-centrafricain de Brazzaville comportent les critères d’identification des participants au forum ; la déclaration de principe des parties au forum, l’accord de cessation des hostilités ; l’accord de désarmement entre le gouvernement de la République Centrafricaine et les groupes armés non-conventionnels ; enfin, les annexes.
S’agissant du premier point, qui concerne les critères d’identification des participants au forum de Brazzaville, les entités retenues sont : les pouvoirs publics (Présidence de la République, Conseil National de Transition, Primature, gouvernement, Ministère de la Communication, Cour Constitutionnelle de la Transition, Conseil National de la jeunesse) ; les partis politiques ; les groupes armés (toutes les composantes de l’ex-coalition Séléka, à savoir : UFDR, CPJP, CPSK, CPJPF, UFR,, MRCA, APRD, FDPC, RJ Sayo et antibalaka ; la société civile, les syndicats ; le comité préparatoire ainsi que le personnel d’appui.
En tout, 169 personnes sont conviées à prendre le vol vers Brazzaville, au lieu de 150 initialement prévu.
Quant à l’accord de cessez-le-feu, il concerne exclusivement l’ex coalition Séléka et les antibalaka, ainsi que les autres groupes armés. Sous ce chapitre, les belligérants vont décider d’observer une cessation des hostilités, même vis-à-vis des populations civiles et cesser d’entraver à la libre circulation des personnes et des biens en République Centrafricaine.
Il est également, sous ce volet, de renoncer à tous les projets de partition de la République Centrafricaine.
Pour ce qui est du désarmement, il concernera le gouvernement de la République Centrafricaine et les groupes armés non conventionnels centrafricains. Le gouvernement et les groupes armés non conventionnels centrafricains devront tout mettre en œuvre pour respecter l’accord de cessez-le-feu, regrouper les groupes armés non conventionnels, faciliter le désarmement par les forces internationales opérant sur le territoire centrafricain et favoriser la réinsertion des combattants dans leurs communauté de base.
Toujours sous ce chapitre, les groupes armés devront renoncer à l’option militaire comme moyen de lutte politique après le forum de Brazzaville.
De façon pratique à Brazzaville, les travaux du forum de réconciliation inter-centrafricain dureront trois jours, du lundi 21 au mercredi 23 juillet 2013. Ils seront sanctionnés par un communiqué final.
Il est à noté que le forum de réconciliation inter-centrafricain de Brazzaville précède un énième dialogue politique et un processus de réconciliation national.