Dans une interview réalisée le 18 avril dernier à Bangui, le président de la Caritas centrafricaine, Mgr Dieudonné Nzapalainga, porte un regard positif sur l’issue de la crise que vit son pays depuis deux ans.
Cela fait deux ans que les Centrafricains vivent des moments difficiles, deux années noires. Vous, vous parlez d’avancées positives. Quelles sont-elles ?
Les choses positives, c’est cette jeunesse qui décide de se mettre ensemble pour dire non à la violence. Ces jeunes, ces hommes et ces femmes qui circulent pour dire à leurs frères que la paix est possible. Quand je vois les jeunes de tous bords, ensemble, réfléchir et agir, il y a quelque chose de positif en marche.
Avec le révérend Nicolas Guérékoyamé-Gbangou et l’imam Oumar Kobine Layama, président de la communauté islamique centrafricaine, vous avez créé une plateforme interreligieuse. En quoi consiste-t-elle ?
Cette plateforme travaille à reconstruire la cohésion sociale en rassemblant des milliers de musulmans et de chrétiens dans le cadre de grandes manifestations de solidarité. Elle forme également des responsables religieux, des membres de la société civile, des fonctionnaires du gouvernement et des représentants des groupes armés pour qu’ils deviennent les ambassadeurs d’une coexistence pacifique. Nombre de ces dirigeants ont ensuite guidé leurs groupes d’intérêt ou leurs communautés à travers un processus similaire.