Le 24 mars 2013, c’est le moyen utilisé pour accéder au pouvoir qui a causé cette crise à notre pays. Voici déjà 2 ans que nous souffrons d’une crise née d’un coup d’état dont le pouvoir n’a pu pas être s’installé au profit des acteurs. Le pouvoir leur a échappé mais leur responsabilité reste condamnée. Les acteurs en sont conscients et cherchent désespéremment une voie de sortie honorable pouvant leur éviter toute poursuite. Décidemment la rébellion est une très mauvaise chose pour un pays. Nous avons payé de notre sang et maintenant nous sommes condamnés à en souffrir de ses conséquences.
Quand la libre circulation des personnes et des biens sur le territoire n’est plus possible.
Les séléka et les anti-balaka ont compris qu’à toute chose, il y a une fin. Ils sont des agents et ils ne sont pas les acteurs de cette crise; ils n’ont rien gagné. Les gagnants sont ailleurs. Il est maintenant temps qu’ils déposent les armes et qu’ensemble nous recherchions une nouvelle existence. Cette nouvelle existence sera certainement la meilleure pour tous car il fera bon vivre.
La position suicidaire n’est pas une situation de vie, elle est une souffrance. Les séléka et les anti-balaka doivent prendre conscience que c’est à eux de prendre leur destin en mains. Et la seule façon de se prendre en charge sur ses moyens propres, c’est de travailler. Une arme sert à tuer, une arme n’est pas un outil de travail, une arme ne rend pas riche.
Plus dur à ne pas comprendre c’est le fort taux d’armement d’une partie de notre population. Il y a des individus qui détiennent des armes de guerre dans le 3è et le 4è arrondissement et un peu partout dans le pays. C’est des individus non identifiés et c’est les plus dangereux à craindre. A vrai dire les séléka et les anti-balaka sont tous les deux l’arbre qui cache la forêt. Il faut nettoyer le territoire de ces individus qui détiennent des armes de guerre, et cela s’impose.
Par exemple, ces deux derniers mois, ce sont les peulhs qui se sont faits entendre. Ils ont endeuillé la région de la Nana gribizi et de la Ouaka. En traitant de la question de la sécurité, c’est à ces individus armés qu’il faut s’attaquer; ils sont une source permanente d’insécurité. Ils deviendront des braqueurs et des coupeurs-de-route, s’ils sont égarés.
Il y a par contre une seule chose qui soit notre moyen, c’est la volonté d’être ensemble, de nous unir. Notre volonté de nous éloigner du mal et des mauvaises choses, notre volonté d’user le bien des choses. Voilà ce dont nous devrions désormais aspirer.
Robert ENZA, Entrepreneur politique