A New York, il y a quelques jours, le président tchadien a dit que son pays est prêt à «former et encadrer» une nouvelle armée en République Centrafricaine
Des militaires tchadiens reviendront-ils?
C’est l’une des principales annonces retenues à l’issue du discours du président tchadien Idriss Déby Itno lors de son discours pendant la réunion de haut niveau sur la République Centrafricaine, tenue en marge de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations unies à News York le 26 septembre dernier. «Le Tchad est disposé à apporter sa contribution pour la constitution d’une nouvelle Armée centrafricaine, dans le domaine de la formation et de l’encadrement», a affirmé le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno. En effet, «les Autorités centrafricaines n’ont ni les moyens politiques, ni les moyens financiers pour mettre en œuvre les mesures (énoncés par Idriss Déby). Par conséquent, le Tchad appelle la Communauté internationale à passer des intentions aux actes concrets pour aider le Gouvernement de Transition à réaliser tous ces objectifs», a souligné le Président tchadien qui a quelques jours avant cette réunion accordé un entretien à la Présidente centrafricaine de transition Mme Catherine Samba Panza lors du séjour à New York.
Pour la sécurité de Catherine Samba-Panza?
Et voilà que dans un des articles parus sur le site jeunafrique.com, on apprend que la présidente centrafricaine Mme Catherine Samba-Panza, souhaiterait que sa sécurité soit assurée par un contingent de militaires tchadiens. Et que lors de l’entretien de New York, elle aurait réitéré sa demande d’envoi d’un contingent de militaires tchadiens à Bangui pour y assurer sa propre sécurité en plus d’autres conseils pour pouvoir gérer son mandat d’intérimaire.
D’après jeunafrique.com sa garde personnelle est jusqu’ici assurée par une unité de soldats rwandais relevant de la Minusca, mais Mme Samba-Panza souhaite les affecter à d’autres tâches, plus opérationnelles, à l’intérieur du pays. Un peloton de bérets bleus gabonais lui a même été proposé, mais la présidente a décliné l’offre. Apparemment, les Tchadiens présenteraient, un double avantage: ne pas être sous pavillon onusien et avoir en la matière une vraie expérience. Ils ont en effet longtemps assuré la protection de l’ex-président François Bozizé. On se pose la question, avec quels résultats aujourd’hui?
La frontière Tchad-RCA partiellement ouverte
C’était, l’un des premiers signes de normalisation des relations entre la Centrafrique et le Tchad. Celles-ci étaient très tendues depuis l’élection de Catherine Samba-Panza, en janvier 2014. Idriss Déby Itno «semble aujourd’hui enclin à une certaine mansuétude à l’égard du nouveau régime à Bangui. Il n’a rien oublié de ses premiers pas, mais semble prêt à passer l’éponge», estimait alors un diplomate.
Le Tchad a ainsi accepté de rouvrir une partie de sa frontière, fermée depuis le mois de mai 2014, pour favoriser la création d’un couloir humanitaire et permettre aux ONG de travailler. Par ailleurs, un nouvel ambassadeur à Bangui est toujours attendu dans la capitale centrafricaine. L’actuel, Mahamat Béchir Chérif Daoussa, n’y réside plus depuis la fin de l’évacuation des ressortissants tchadiens.