Bangui - La plupart des chefs des quartiers du 8èmearrondissement de Bangui déplore la recrudescence de l’insécurité dans ce secteur. Plusieurs cas de braquages ont été enregistrés dans la nuit du 12 au 13 mai. D’aucuns accusent les Anti-Balaka d’être à l’origine de cette situation.
Les habitants des quartiers Ngongono 2, 6, et 5 ont été réveillés dans la nuit par des coups de feu. Des personnes armées non identifiées ont visité plusieurs maisons cette nuit là.
Le chef de groupe de ces localités a déploré ces cas de vol à répétition qui pour lui n’est que le reflet de l’insécurité dans la zone. « Après le forum de Bangui, nous avons enregistré plusieurs cas de vol. Un officier de la police habitant le 8ème arrondissement a été dépouillé de ses biens, entre autres, une moto, des téléphones portables, et plusieurs autres effets. Depuis ce jour, ces cas ne font que se multiplier », a affirmé cette autorité locale qui dit avoir été victime.
Deux cas similaires ont été enregistrés, cette même nuit au quartier Ngongono5 où deux familles distinctes ont été victimes de braquage.
De sources bien informées, un pasteur a été lui aussi braqué dans la même nuit alors qu’il se trouve dans un état de convalescence.
Ce chef de groupe a confié avoir été braqué plusieurs fois. « Ce sont les Anti-Balaka qui ont repris le banditisme pour créer la panique dans les quartiers du 8ème arrondissement. Ils m’ont agressé bien que je portais la médaille de chef de quartier sur moi », a-t-il déploré.
« Le commissariat de police de l’OCRB de Damala situé dans le 8ème arrondissement a été aussi attaqué par des personnes en armées, le mardi dernier », a relevé la même source.
Le RJDH a tenté en vain d’entrer en contact avec le commandant des Antibalaka de cet arrondissement pour avoir sa version des faits. Les responsables de l’OCRB du secteur n’ont pas aussi été disponibles pour se prononcer sur cette recrudescence de braquage dans cet arrondissement.
Plusieurs personnes interrogées au sujet de vol à main armée, ont peur de témoigner, parce qu’elles craignent d’être agressées par des milices Anti-Balaka. La population du 8ème arrondissement vit dans la peur et la psychose, suite à la multiplication des cas de braquage.
Auguste Bati-Kalamet.