« Les chefs traditionnels peuhls lancent un appel patriotique à tous les peuhls Mbororo de Centrafrique qui ont pris les armes pour défendre leurs droits ou pour combattre au côté des groupes armés, de déposer immédiatement les armes conformément aux dispositions de l’accord qu’ils ont eux-mêmes signé et de s’intégrer dans un cadre républicain et loyal. » ont demandé les chefs traditionnels peuhls dans une déclaration rendue publique ce jeudi 14 mai 2015, au siège du Conseil national de transition à Bangui. Le conseiller national Issa Bi Amadou, Chef traditionnel Peuhl du Commune de Niem-Yelwa.
Par cette déclaration intervenue quatre jours après la fin du forum de Bangui, les chefs traditionnels peuhls entendent ainsi marquer leur pleine adhésion aux conclusions des travaux de ces assises. Plus spécifiquement, ils sont satisfaits de la prise en compte de leurs problèmes par le forum, notamment la prise en compte des droits des minorités et peuples autochtones de Centrafrique dans la future constitution de la RCA, conformément à la convention 166 de l’oit de Nations Unies ; la reconnaissance et la valorisation des chefferies traditionnelles ; de la prise en compte des deux fêtes musulmanes parmi les journées fériées ; la signature du pacte républicain ; la signature de l’accord DDRR, entre le Gouvernement et les groupes armés et ; la sécurisation des couloirs des transhumances et les espaces agro-pastoraux.
Par conséquent, les chefs traditionnels peuhls demandent au gouvernement et à la communauté internationale d’assurer la sécurité des peuhls anciens combattants qui acceptent de déposer les armes et les intégrer dans le processus DDRR (Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement des ex combattants).
Les chefs traditionnels demandent également la protection des familles nomades ainsi que de leurs bétails contre les agressions des voleurs de bétails
par la création, au sein des Forces armées centrafricaines, d’une Force d’intervention rapide essentiellement dédiée à cette cause.
Enfin, les chefs traditionnelles peuhls demandent la mise en œuvre, dans les meilleurs délais par le gouvernement, des recommandations relatives à la valorisation et à la modernisation des chefferies traditionnelles ; à la sécurisation des zones d’élevage ; et au rapatriement des éleveurs peuhls réfugies dans les pays voisins ceci accompagné de projet des activités génératrices de revenus et de reconstruction de leurs bétails. La relocalisation des peuhls de l’enclave de Yaloké compte également parmi les attentes des chefs traditionnels peuhls.
Bangui, Fred KROCK Pour CNC