Le Cameroun refuse de négocier avec les rebelles centrafricains, a déclaré mercredi le sous-préfet de Garoua-Boulaï (Nord-est), Lawrence Diyem Jam. «Nous ne négocions pas avec des récalcitrants. Personne ne peut dicter sa loi au gouvernement camerounais. Nous travaillons avec toutes les forces armées et la haute hiérarchie pour libérer les huit otages camerounais enlevés par les rebelles centrafricains. Je peux vous rassurer que les otages sont encore en vie», a-t-il affirmé. Sur la même lancée, il a poursuivi: «le gouvernement camerounais a le devoir d’assurer la défense de toute sa population. Il ne peut pas se permettre de risquer leur vie. Nous collaborons avec le gouvernement centrafricain pour libérer les otages et contrer ces rebelles».
Déplorant le départ de certains Camerounais «pris de peur» de Garoua-Boulaï, il a indiqué que le gouvernement donne «des consignes pour ceux qui restent» sans pour autant en préciser la nature. Pour sa part, le ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, sera à Garoua-Boulaï vendredi pour discuter de la question avec les autorités et la communauté locales, d’après la même source.
Lawrence Diyem Jam a, du reste, informé que «des stratégies sont actuellement» étudiées avec le gouvernement de Bangui pour libérer les huit otages camerounais kidnappés samedi 20 septembre au quartier Sapongari, village frontalier avec la République centrafricaine (RCA), par des éléments du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC).
Ces rebelles du FDPC, une branche des ex-séléka (groupes politico-militaires musulmans), revendiquent en échange, la libération de leur chef Abdoulaye Miskine, enlevé et détenu par l’armée camerounaise depuis septembre 2013.