Markounda - A l’heure actuelle, la population de la sous-préfecture de Markounda (nord) et ses environnants vivent dans la terreur. Les activités scolaire, agricole et sanitaire sont paralysées, suite à la recrudescence d’insécurité, perpétrées par des hommes armés qui seraient en provenance du Tchad.
C’est une autorité de la ville de Markounda qui a confirmé cette information au RJDH “la population est terrorisée par des personnes armées non identifiées assimilées à des troupes armées en provenance du Tchad. Le récent fait remonte au samedi dernier où un jeune de la ville a été abattu par ces inconnus”.
Ce témoin dans ses explications a déploré la régularité des attaques dans la region « ces homes armés sont réguliers et commettent des exactions sur les habitants sans inquiétude. Pour ces faits, nous ne pouvons pas mener des demarches », a expliqué la même source.
Des activités bloquées suite à l’insécurité
Du côté de l’éducation, le témoin a souligné que plusieurs activités scolaires ont été paralysées suite à cette situation d’insécurité. « Sur 43 établissements scolaires de la sous-préfecture de Markounda, 8 seulement fonctionnent. La présence régulière des hommes armés empêche le bon fonctionnement des activités scolaires », a expliqué la source. « Les enseignants ont peur de regagner leur poste d’affectation », a ajouté le témoin.
Selon cette autorité, plusieurs établissements restent fermés, par manque d’enseignants et des matériels scolaires. « Depuis la crise de 2013, jusqu’à nos jours, la plupart des enfants vivent dans la brousse avec leurs parents. D’autres bâtiments sont tombés en ruine », a-t-elle déploré.
“Le centre hospitalier de la ville ne fonctionne pas, parce que les bâtiments ont été détruits par des inconnus en 2013 pendant la crise. En ce moment, l’ONG Médecin Sans Frontière (MSF) essaie d’apporter soutien à des personnes victimes du paludisme” a confié un autre habitant de cette ville.
Le maire de la ville a fait savoir que certains agents de santé interviennent que temporairement « pour secourir les victimes du paludisme, le personnel de cette structure est obligé d’agir d’une manière momentanée, sur le terrain. Ils se sont organisés en service mobile afin de distribuer des médicaments aux vulnérables ».
Les habitants des différentes communes de la sous-préfecture de Markounda ne peuvent pas vaquer à leurs activités champêtres. « Des personnes assimilées à des éleveurs peulhs armés eux aussi agressent des villageois pendant qu’ils cultivent », a-t-il martelé.
Cette autorité locale interpelle le gouvernement de transition et l’opinion internationale, afin de déployer les forces multinationales et nationales dans la ville de Markounda, pour la sécurité de la population.
Auguste Bati-Kalamet et Virginie Béro