Bangui - Quelques déplacés qui se trouvent encore sur le site de la paroisse Saint Jean de Galabadja, situé dans le 8e arrondissement de Bangui, se plaignent du fait que l’Association des parents d’élèves (APE), du complexe scolaire, situé dans la même concession, leur a demandé de quitter. L’APE justifie cette prise de position par le fait que la présence de ces déplacés perturbe les cours et que ce site à été déjà fermé.
Ils sont au moins une soixantaine des déplacés vivant toujours sur ce site. Certains interrogés ce matin par le RJDH ont exprimé leurs inquiétudes face à cette menace de déguerpissement lancée par l’Association des Parents d’Elèves.
«Nous sommes pour la plupart venus de l’intérieur du pays. Je suis de la ville de Bambari. D’autres sont de Kaga-Bandoro, Bossangoa voir même les gens de la ville Paoua. Mais avec l’insécurité qui perdure encore dans nos zones qu’allons-nous faire? Nous avons tout perdu », s’est plaint un déplacé.
Certains déplacés se sont par ailleurs plaints par rapport au délai que l'APE leur a donné. « Ils nous ont donné cinq jours, pour que nous puissions libérer les lieux. Mais où irons nous, nous n’avons pas des parents ici à Bangui, nous ne pouvons pas dormir sous des arbres avec nos enfants. S’ils peuvent nous aider surtout financièrement, ça nous permettra de construire une maison, c’est là notre souci », a dit Antoinette l’une des déplacés.
Selon un ancien responsable de ce site et membre de l’APE, la présence de ces déplacés perturbe les cours. « La plupart des gens qui sont là, nous ont dit qu’ils étaient venus de l’arrière-pays. Mais après nos investigations, nous avons constaté qu’ils ne sont pas venus des provinces, ils ont des maisons dans les quartiers ici. Alors, ils perturbent les cours, les parents d’élèves ont raison. Et sur la liste des sites des déplacés de la ville de Bangui, le site de la paroisse Saint Jean n’existe plus. Donc ils n’ont qu’à regagner leur domicile » a dit François Gazambeti, ancien coordonnateur de ce site.
Un agent humanitaire qui a travaillé sur ce site a relevé que sa structure a arrêté son assistance à ces déplacés à la fin de l'année 2014. La source a aussi ajouté que sur le site, il ya effectivement des déplacés venus de l'intérieur du pays qui ont tous perdus et ceux de Bangui qui ont encore leurs maisons dans les quartiers.
Le site des déplacés de la paroisse Saint Jean de Galabadja n’est plus pris en charge par des structure humanitaires depuis plusieurs mois, après sa fermeture.
Flora Sandrine Mbagna