Trente avocats centrafricains ont démarré, mardi à Bangui, une formation destinée à renforcer leurs capacités sur la technique des réparations en matière de justice transitionnelle, l’évaluation des dommages réparables, le financement des réparations et le rôle de la communauté internationale dans les réparations.
Organisée par la division des droits de l'homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) en partenariat avec le barreau centrafricain, la formation est assurée par d'éminents juristes.
Elle a pour but Le but d'outiller les défenseurs des victimes des crises en Centrafrique dans leur participation à la mise en place de la commission justice et vérité préconisée par les délégués au forum national de réconciliation qui s'est tenu du 5 au 11 mai derniers à Bangui.
L'intérêt de la formation est d'expliquer aux avocats que la justice transitionnelle doit tenir compte des seules spécificités et réalités locales.
Selon un expert onusien, les populations centrafricaines ont montré, lors du forum, que la réconciliation nationale doit passer par la réparation des victimes. ''Si cette réparation des victimes n'est pas effective, il sera difficile qu'il y ait réconciliation dans le pays'', a-t-il affirmé.
''C'est important aussi que les victimes comprennent le mécanisme de la justice transitionnelle, et les avocats sont bien placés pour en expliquer les contours à la population. Ainsi se justifie la formation de renforcement des capacités des avocats'', a conclu l'expert onusien.
BB/LMM/APA