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© Autre presse par DR
En RCA, espoir pour des enfants soldats |
Le représentant de l’Unicef en Centrafrique Mohamed Malick Fall a dans une interview accordée, au RJDH le lundi dernier, présenté le processus qui a abouti à la libération de 350 enfants associés aux groupes armés dans la Ouaka précisément à Bambari, la semaine dernière. Selon lui, ce travail est le résultat des négociations avec les groupes armés.
« Nous devrions expliquer aux Centrafricains l’importance de ce travail et des résultats que nous avons obtenus. Nous avons agi auprès des groupes pour leurs rappeler les principes du droit international en matière de la protection des enfants et pour leur rappeler que les enfants n’avaient pas leur place dans les groupes armés. Aussi avec ces groupes on a toujours maintenu le dialogue, on a toujours maintenu le rappel des principes » a confié le numéro 1 de l’Unicef.
Ce dernier a reconnu le rôle que le forum de Bangui a joué dans cette situation, « je dois avouer que le contexte du forum de Bangui a favorisé le renforcement de dialogue entre les groupes. Aussi, nous leur avions expliqué qu’un des signaux forts est de leur montrer qu’on voulait aller vers un avenir meilleur en Centrafrique, alors, il faut investir sur les enfants et les libérer des forces et groupes armés pour que ces enfants retrouvent leur famille, leur communauté, leur école ».
L’accord qui vise à libérer ces enfants, est basé sur des observations qui ont été faites non seulement par l’Unicef mais par tous les acteurs qui travaillent dans la protection de l’enfance, lesquels acteurs ont suivi ces groupes depuis plusieurs mois.
Ceux-ci ont estimé que le nombre des enfants qui sont associés aux groupes armés varie entre six et dix mille en Centrafrique. Et quand on parle des enfants qui sont associés aux forces et groupes armés, on parle de ceux qui sont combattants, de ceux qui sont comme des espions où des messagers entre les différentes lignes de combat, on parle aussi des enfants qui sont des porteurs et travailleurs dans les mines artisanales et aussi des enfants qui sont utilisés comme des esclaves sexuels.
Mohamed Fall, précise aussi que, « les 350 enfants que nous sommes parvenus à libérer la semaine dernière à Bambari, ne représentent qu’une étape dans un processus qui va être très long. Maintenant, on va passer à la signature des plans d’actions avec chacun de ces groupes sur les formes de violations graves. Et à travers ces plans d’actions, nous allons dérouler un processus qui va s’étendre sur plusieurs mois, pour obtenir la vérification, la libération, qui seront suivis des visites médicales, les retrouvailles des familles, la psycho-sociale pour qu’ils soient acceptés dans la communauté et leur réintégration scolaire où une formation qualifiante leur permettant d’avoir un métier ».
Il a noté que « c’est à travers cet ensemble d’activités que ces enfants peuvent retrouver leur place normale dans la société et être des citoyens qui contribueront au développement de leur famille, de la communauté et de la nation centrafricaine ».
Dans plusieurs villes de la RCA se trouvent aujourd’hui des enfants associés aux forces et groupes armés. L’Unicef et plusieurs institutions chargées de la protection de l’enfance, travaillent pour la libération et l’insertion de ces enfants dans la communauté. C’est le 05 Mai dernier, en marge du forum de Bangui, qu’un document intitulé « engagement des groupes politico-militaires pour la démobilisation des enfants associés aux forces et groupes armés » avait été signé par les leaders des groupes armés. C’est suite à la signature de ce document que trois groupes armés à savoir, UPC, RPRC et deux factions Anti-Balaka ont libérés 350 enfants de leurs rangs à Bambari le 14 Mai 2015./
Line Péguy Gondje Demba
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