Bangui -- La création de la Cour Pénale Spéciale en République Centrafricaine était au centre d’un exposé organisé le mercredi dernier par le consortium de sensibilisation sur les Chambres Africaines Extraordinaires(CAE) et le Réseau des ONG nationales pour la promotion et la Défense des Droits de l’Homme au Stade 20000 places à Bangui.
Me Blaise-Fleury Hotto, Conseiller National a rappelé le niveau actuel du processus de la création de cette cour « la Cour Pénale Spéciale a été déjà votée et communiquée à l’exécutif. Nous attendons que la Présidente de la transition promulguent cette loi pour que les organes de cette Cour puissent être mises en place afin que le travail commence normalement et que les instructions, les jugements, les enquêtes puissent suivre de manière à ce que le peuple centrafricain qui a été meurtri, victime puisse être reconduit dans ses droits ».
Me Edith Douzima, coordonnatrice des ONG de défense des Droits de l’Homme, a indiqué que les structures des droits de l’homme sont appelées à soutenir et accompagner cette dynamique « le rôle des organisations des droits est d’agir en collaboration avec la société civile qui est proche de la population afin de fournir des éléments dont les juges ne disposent pas » a-t-elle précisé.
Franck Petit, Expert en communication, Chef d’équipe du bureau Consortium de Sensibilisation sur les Chambres Africaines Extraordinaires qui a initié cet exposé en collaboration avec le Réseau des ONG nationales pour la promotion et la Défense des Droits de l’Homme estime que cette cour ne suffit pas pour régler tous les problèmes de justice en Centrafrique. Pour lui, « cette cour doit être complétée par d’autres au niveau national et international ».
Le projet de la création de la cour pénale spéciale a été adopté avec amendement par le Conseil National de Transition le 23 avril 2015. Le projet adopté a été renvoyé au gouvernement./Judicaël Yongo.