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Evasion du Eugène Ngaikoisset six gendarmes de la SRI en font les frais
Publié le vendredi 22 mai 2015  |  Corbeau News
Arrestation
© AFP par PACOME PABANDJI
Arrestation de deux voleurs par la police et la gendarmerie centrafricaine
Jeudi 2 octobre 2014. Bangui
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Bangui – Six gendarmes en service à la section recherches et investigation (SRI) au moment de l’évasion du capitaine Eugène Ngaikoisset alias « le boucher de Paoua » sont tenus pour responsables par leur hiérarchie et radiés purement et simplement de la gendarmerie en « procédure d’urgence » avant de répondre aussi ultérieurement en justice de leur forfaiture.

Sous le coup d’un arrêté d’expulsion des autorités de Brazzaville, le capitaine Eugène Ngaikoisset qui avait été arrêté à Bétou (Congo B) et placé en détention depuis le 1er décembre 2013, avait été mis aux arrêts à sa descente d’avion le 12 mai dernier et mis en geôles à la (SRI) avant de disparaître de cet endroit dans de rocambolesques circonstances le dimanche 17 mai 2015 entraînant une incroyable controverse entre la famille de l’intéressé qui avançait l’hypothèse d’un enlèvement tandis que le parquet confirmait qu’il s’agissait bien d’une évasion.

Le « le boucher de Paoua » qui fut un officier très influent auprès de François Bozizé, s’est rendu tristement célèbre dans le pays pour avoir perpétré sur ordre de l’ex-président, des massacres à grande échelle dans les villages autour de la ville de Paoua en 2005 qui ont endeuillé de nombreuses familles dans la région et suffisamment défrayé la chronique et fait l’objet de plusieurs enquêtes par les ONGs de droits de l’homme.

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale doit disposer à n’en pas douter, de sérieux éléments à charge contre l’individu. Son évasion retarde indiscutablement le déclenchement de la procédure judiciaire engagée contre ce personnage qui répondra tôt ou tard des crimes de guerre dont il s’est rendu coupable sous la responsabilité de son donneur d’ordre, un certain François Bozizé.
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