Bangui - Le gouvernement de transition dénonce depuis le week-end, des tentatives de déstabilisation du régime. Dans une déclaration rendue publique le 25 mai dernier, le ministre-conseiller spécial du Premier ministre, Georges Adrien Poussou, a fait savoir que les autorités de transition prendraient toutes les mesures nécessaires pour contrecarrer ce projet.
Sans donner de noms, Georges Adrien Poussou, a accusé certains hommes politiques centrafricains de saper les efforts du gouvernement en mettant en œuvre un plan pour déstabiliser la transition. «La situation sécuritaire reste sérieusement menacée par les projets funestes de certains hommes politiques visiblement en mal de pouvoir et décidés à en découvre avec la Transition en cours », dit la déclaration.
Le communiqué gouvernemental signé du ministre-conseiller spécial du Premier ministre a parlé des marches financées par des personnalités politiques clairement identifiées, des projections de l’envahissement du tarmac de l’aéroport Bangui M’poko afin, selon les termes de la déclaration, « d’empêcher le retour du Chef de l’État de Transition, actuellement en mission à l’étranger ».
Le gouvernement déclare avoir pris les dispositions nécessaires pour déjouer ce qu’il qualifie de « machinations sordides ».
La déclaration a appelé les forces de défense et de sécurité ainsi que les forces internationales à s’investir d’avantage dans leur mission de maintien de la paix. Le document appelle la jeunesse au sens élevé de patriotisme.
Le ministre de l’Administration du territoire, Modibo Bachir, en sa qualité de porte-parole du gouvernement s’est aussi exprimé à ce sujet, le week-end dernier. Le porte-parole du gouvernement a lui, aussi accusé des hommes politiques sans les avoir cités.
Selon des informations circulant dans certains milieux hostiles au pouvoir de Bangui, des manifestations seraient préparées pour paralyser la vie publique afin de réclamer la démission de la cheffe de l’Etat de transition, Catherine Samba-Panza.
Le lundi dernier, quelques personnes armées ont tenté, au cours d’une manifestation, d’occuper et de bloquer l’entrée de l’aéroport. Les manifestants ont été dispersés par les forces internationales basées dans la zone. Le gouvernement a pris au sérieux ces menaces depuis que certaines informations font état de l’envahissement du tarmac de l’aéroport au retour de la cheffe de l’Etat en mission dans la sous région et en Europe depuis le dimanche dernier.
De sources bien informées et proches de la présidence, des militaires seraient mis en alerte pour faire face à toute éventualité, selon les termes d’un ministre conseiller à la présidence qui a requis l’anonymat.
La situation sécuritaire a dégénéré depuis la clôture des assises du forum de Bangui. Le 11 mai dernier, des manifestants ont exigé la démission de Catherine Samba-Panza.
Sylvestre Sokambi