Le 16ème sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a prorogé la transition en République Centrafricaine. Cette décision était attendue depuis que le forum de Bangui a proposé une prorogation de la transition. Les autorités de la transition peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, réunis le 26 mai dernier à Ndjaména ont entériné la prorogation technique de la transition en République Centrafricaine, en présence de Mme Catherine Samba-Panza.
Cette décision était attendue dès lors où, conformément aux dispositions de la charte constitutionnelle de transition, l’institution chargée de proroger la transition en Centrafrique, est la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale.
Il faut rappeler que le sort de la transition en République Centrafricaine est fortement liée à cette institution depuis le coup d’Etat de la Séléka en mars 2013. C’est le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC qui a décidé de la création du Conseil National de Transition et surtout du schéma qui a débouché sur l’élection de Michel Djotodia comme président de la transition.
C’est encore la CEEAC qui a décidé que Michel Djotodia ait dix huit mois pour organiser des élections et se retirer. Dans cet élan, cette institution, pilotée au temps fort de la crise par le président tchadien, considéré comme l’un des soutiens de la Séléka, a laissé une large de prorogation de six mois puis la possibilité d’aller au-delà avec l’article 102 qui stipule que « En cas de nécessité, la durée de la Transition peut-être examinée par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, sur proposition conjointe et motivée du Chef de l’Etat de la Transition, du Premier Ministre et du Président du Conseil National de Transition ».
C’est ce qui a été fait même si de manière officielle, les trois têtes de la transition centrafricaine ne se sont pas encore mises d’accord sur ce qui doit être fait.
La CEEAC semble prendre le devant des choses en validant la proposition faite par les délégués au forum de Bangui.
La CEEAC n’a fait que donner son accord par rapport à la prorogation. Pour le moment, on ne sait pas combien doit durer encore la transition en République Centrafricaine puis que des précisions n’ont pas été données sur cet aspect.
Selon le communiqué annonçant cette prorogation, une session spéciale de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du COPAX (Conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale) consacrée à la République Centrafricaine sera tenue dans un bref délai. De sources bien informées, des précisions sur cette prorogation seront données lors de cette session.
Sylvestre. S