C’est horrible ! Un acte de tuerie barbare a encore entaché le processus de la paix en cours en République centrafricaine. Bichara Halladj a été tué par des hommes armés non identifié dans le 3ème arrondissement. Et, KM5, plus généralement l’ensemble du 3ème arrondissement a été paralysé.
Les boutiques sont restées closes, la circulation limitée exclusivement aux piétons, bref c’est une atmosphère de deuil qui règne, ce jeudi matin au KM 5 dans le 3ème arrondissement de Bangui. Pour cause, dans la nuit du mercredi 27 à jeudi 28 mai 2015, Bichara Halladj un commerçant habitant l’enclave musulmane de KM 5 a été tué par des hommes armés non identifiés. D’aucuns soupçonnent les Anti-balaka d’être à l’origine de cet acte. Cet assassinat a très vite suscité la colère des musulmans de KM 5 qui ont fait irruption dans les locaux du Commissariat du 3ème arrondissement où ils ont brûlé un véhicule de la police.
Selon les informations recoupées, tout aurait commencé par une histoire de braquage. Mercredi, le véhicule de Bichara a été braqué en fin d’après-midi et les malfrats ont appelé la victime, lui demandant de leur apporter de l’argent, une somme de trois cent mille France Cfa. (3 00 000 F. Cfa), afin de récupérer son véhicule. L’homme s’est déplacé pour aller leur donner l’argent. Une fois récupérer l’argent, ces gens lui ont mortellement tiré dessus avec leur arme. « C’est dommage en cette période où nous avons estimé que tout est terminé et que nous devons tous aller de l’avant, vers la paix et la cohésion sociale, afin de développer notre pays, de voir que les anti-paix continuent de saper les efforts en cours. » a déploré Ousman Abakar, Porte-parole des musulmans de KM 5.
Igor Lamaka est Porte-parole des Anti-balaka qui n’a pas voulu faire de commentaire s’indigne plutôt du fait que le nom des Anti-balaka ne soit associé qu’aux crimes. « Nous ne comprenons pas. Toutefois, quand il y a de ces genres de ces actes barbares qui entament le processus de paix dont nous sommes partie-prenante, c’est toujours les Anti-balaka qui sont pointés du doigt. C’est déplorable. Mais, je dois vous dire que nous sommes tous choqués de cet acte comme tous les centrafricains et nous condamnons cet assassinat survenu hier. Nous demandons au gouvernement d’assurer la protection de la population. Aussi, il faudra que la justice de notre pays ouvre une enquête rapidement sur cette situation, afin que lumière soit faite sur cette situation qui nous écœure tous. » a-t-il confié.
Bangui, Fred KROCK Pour CNC