Lundi 25 mai 2015, le ministre conseiller en communication à la Primature centrafricaine dénonce un plan de déstabilisation ourdit par des entités politiques identifiées. En toile de fond des preuves concordantes amènent les autorités à suspecter deux acteurs.
L’ancien président Bozizé marginalisé de la scène politique n’ayant pas participé au forum de Bangui s’est juré de maitre a mal le régime de Catherine Samba Panza par tous les moyens possible. le deuxième acteur n’est autre que Bida Koyagbele, se disant paysan a ces heures perdues pour avoir créé l’association des paysans centrafricains (APC). Ayant presque tout perdu avec l’arrivée de la Séléla, Bida s’est promis de rentrer sur Bangui afin de s’installer au palais de la renaissance pour mettre en pratique sa « révolution Ti Bomengo » ou révolution du bonheur.
Bida Koyagbele refugié en Afrique du Sud depuis la chute du régime Bozize, s’est révélé très actif dans la lutte contre le régime de Djotodia qu’il a juré de défaire. Cet anti français veut absolument liquider la Séléka qui selon lui est la source du chaos en Centrafrique avec pour complice la France, le Tchad et le Soudan.
Il veut ainsi remettre en cause la relation entre la France et la Centrafrique au nom d’un pseudo « lutte contre le néocolonialisme ». Ce dernier semble se tromper d’époque car la France reste incontournable. Ces idéaux aux relents socialistes des années 60 l’amène à défendre une prétendue révolution du bonheur, au nom de son parti le mouvement « KITE », faisant de la sécurité son cheval de bataille comme énoncé sur son blog. Plusieurs messages sur sa page Facebook affichent sa volonté de résoudre la crise centrafricaine par la force. Disposant d’un solide carnet d’adresse et d’une petite fortune, il a été aperçu dans plusieurs capitales africaines ces derniers temps.
Selon certaines sources, il aurait quitté l’Afrique du sud le 6 mai à destination de sa palmerai au Congo, officiellement pour suivre la récolte de ses noix de palmes sous bonne escorte de l’armée sud-africaine. Depuis plusieurs mouvements d’éléments FACA ont été signalés à destination de sa palmeraie, serait-ce pour participer à la récolte ?
Les autorités congolaises laissent entendre qu’elles suivent B. Koyagbele de très près, surtout qu’ après qu’elles aient découvert dans la chambre d’hôtel d’un de ses proches à Kinshasa la liste d’un « gouvernement révolutionnaire ». Ceci ne l’empêche pas de se mouvoir, c’est ainsi qu’il a été aperçu avec des éléments armées dans la Lobaye. Le danger est que l’Afrique du sud disposerai à Gemena à 50 km de la palmeraie de Bida Koyagbele d’un stock d’armes destinées à l’armée centrafricaine dont une partie a été détournée. Cet éventuel candidat à l’élection présidentiel ne croit qu’aux vertus de la force pour rétablir l’ordre la paix la sécurité et la démocratie. C’est ainsi qu’il estime qu’il faudrait pour cela liquider la Séléka qu’il considéré comme une nébuleuse terroriste et imposer la paix par la force. Considéré comme insaisissable par les autorités françaises, il n’y a que le président Zouma et l’ancien président Chissano, qui ont assez de l’influence sur lui afin de le contraindre à jouer le jeu démocratique.
Très proche des FACA à qui il apporte un soutien financier conséquent dont il plaide la réhabilitation immédiate, Bida Koyagbele représente le véritable danger pour la transition qu’il a promis de destituer. Dans son projet de gouvernement composé d’une moitié d’homme et d’une moitié de femmes, vous remarquerez un nombre important d’anciens Bozizistes et des personnalités surprenantes.
Patrick Dinawade, Kinshasa-RDC