Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique : une éventuelle levée partielle de l’embargo sur le diamant
Publié le dimanche 31 mai 2015  |  RJDH-Centrafrique
Des
© Autre presse par DR
Des artisans miniers sur le site de diamant de Lango Oussé, dans la zone de Boda (Sud) de la RCA
Comment




Bangui—Suspendu du processus Kimberley, le diamant centrafricain pourra bientôt revenir dans le circuit normal. Une délégation du processus de Kimberley a séjourné en Centrafrique en vue d’une levée partielle de l’interdiction de la vente des diamants bruts qui frappe le pays depuis 2013. Le ministre des mines Joseph Agbo fonde son espoir sur la rencontre prochaine du processus de Kimberley à Luanda en Angola en juin prochain.

Deux, voire trois préfectures seront d’abord touchées par l’allégeance de cette sanction. Il s’agit des préfectures de la Mambéré Kadéï (Berberati), de la Sangha Mbaéré (Nola) et une partie de la Lobaye (Boda) soit les régions du sud-ouest du pays.

La mission du processus de Kimberley a suscité beaucoup d’espoir au niveau du gouvernement centrafricain, d’après le ministre des Mines Joseph Agbo. Ce dernier espère que la mission pourrait déboucher sur une levée partielle des sanctions dans les zones contrôlées par le pouvoir centrale.

Dans les régions de Bria et de Bambari, la situation reste dominée par la présence des groupes armés, notamment des ex-Séléka et des Anti-Balaka qui font du diamant leur source de revenu. Un expert au ministère des mines a confié au RJDH que la levée de l’embargo dans ces zones pourra se faire après les opérations du Démobilisation Désarmement, Réinsertion et Rapatriement des ex-combattants.

« La situation s’est nettement améliorée. Les zones dites rouge sont passées en vert », a fait observer pour sa part le ministre Joseph Agbo.

Une source proche du PNUD a relevé au RJDH que cette institution onusienne pourrait développer des projets dans le but de renforcer la transparence dans le secteur minier, en appui au processus de Kimberley et à l’Initiative dans la Transparence des Industries Extractives (ITIE). « Ces projets ne pourront être lancés qu’après la levée partielle ou totale de l’embargo sur le diamant », a précisé cette source.

Selon les données du ministère des Mines, plus de 500 000 Centrafricains s’adonnent à l’exploitation des pierres précieuses, une activité qui fait vivre plus d’un million de personnes et constitue avec, l’exploitation du bois, l’une des principales ressources du pays. L’interdiction temporaire de la vente des diamants a non seulement porté un coup dur aux populations des zones diamantifères qui vivent actuellement en-dessous du seuil de pauvreté absolue mais elle a également asséché les caisses de l’Etat.

Un Pays conforme, suspendu du processus de Kimberley et de l’ITIE

Déclarée pays conforme en 2008, la Centrafrique avait obtenu le prix de la mise en œuvre rapide de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives. Elle a été membre du conseil d’administration de l’ITIE internationale, avant le déclenchement de la crise de 2013. Ces privilèges ont pris un coup le 10 avril 2013, avec sa suspension dans le processus. Vue la situation sécuritaire toujours dégradante, la Coordination de l’ITIE Centrafrique, pour éviter la radiation dans le processus avait demandé au Conseil d’Administration international de prolonger la suspension.

D’autres données officielles indiquent que le secteur minier représente 2,8% du PIB Centrafricain. La Centrafrique est le 14e producteur mondial de diamants bruts et 12e pays en terme de valeur. Le rapport de Afrika Confidential, publié en 2014 note que le diamant brut est la principale matière minérale exportée par le pays et son extraction est, jusqu’à présent, exclusivement artisanale.

Selon le système de certification du processus de Kimberley, les exportations de diamants bruts représentaient 371 000 carats (d’une valeur de 62,1 millions d’USD) en 2012, un an avant que les exportations de diamants bruts ne soient interdites en 2013.

La rencontre prochaine de Luanda, en juin est perçue comme celle de la dernière chance pour le diamant centrafricain. Elle intervient après le Conseil d’Administration Internationale de l’ITIE, tenue à Brazzaville le 15 avril 2015, laquelle rencontre qui avait noté une amélioration dans la transparence du secteur minier.



Fridolin Ngoulou
Commentaires


Comment