Le président tchadien observe que l'apparente normalisation entre la RCA et le Tchad n'est pas suffisante, tant la crise a été profonde et multidimensionnelle
Selon le chef de l'Etat tchadien, son pays est conscient du danger que représente la crise centrafricaine pour la sous-région et l'Afrique toute entière, ce qui explique qu'il ait agi promptement, aussi bien dans la cadre de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) que de l'Union africaine, pour circonscrire cette crise. "Certes, le Tchad a dû retirer son contingent de la RCA, suite à une campagne malveillante contre ses troupes, mais il n’a nullement abandonné ce pays avec lequel il partage une longue frontière et une histoire commune", a ajouté le président Deby Itno.
Il s'est félicité jeudi des efforts politiques et diplomatiques aux niveaux régional et international qui ont facilité la réalisation de la paix en Centrafrique, tout en estimant que l'apparente normalisation observée n'était pas suffisante, tant la crise a été profonde et multidimensionnelle. Il a souligné que dans le cadre de la solidarité africaine et sous-régionale, son pays avait toujours soutenu et continue de soutenir la République centrafricaine, notamment en aide budgétaire et par l’accueil de plus de 200.000 réfugiés sur son territoire. "A cet égard, nous souhaitons que les acquis de la MISCA en termes d’expériences et d’harmonisation des actions des états-majors, de l’évolution positive que connait ce pays permettent à la MINUSCA d’apporter une réponse adéquate à cette crise", a indiqué Idriss Deby Itno