Bangui,--Loin d’être un simple rituel accompli à l’accoutumée, la fête des mères édition 2015 revêt une importance particulière en République Centrafricaine, en ce qu’elle se célèbre cette année sous plusieurs facettes.
La femme centrafricaine, longtemps mise sous le boisseau comme on pourrait le lire dans les saintes écritures, commence peu à peu à se hisser au rang de celles qui ne sont pas faites pour subir l’histoire mais plutôt des actrices incontournables, celles déterminées à donner sens et un sens volontairement voulu à leur histoire. Nous le constatons avec l’élection à la magistrature suprême de Catherine Samba-Panza en janvier 2014, une élection qui sonnera le glas de la marginalisation de la femme dans les sphères de prise de décision nationales. Nous ne citerons pas les portefeuilles de la défense nationale, des affaires sociales, de l’économie pour ne citer que ceux-là placés sous la gouverne des femmes non moins importantes.
Au plan politique, cette ascension fulgurante de la femme centrafricaine n’annihile pas les nombreux impedimenta rencontrés encore sur le chemin de la fameuse émancipation de la femme. Les citer ne résoudra pas forcément le problème. Toutefois, la nécessité de se départir des considérations purement pécuniaires qui embarquent plusieurs des associations féminines centrafricaines est telle que des valeurs comme impartialité, objectivité, honneur, non seulement ne s’imposent mais appellent à plus d’attention de la part des mamans de Centrafrique.
Sans coup férir, le niveau auquel la femme centrafricaine est hissée aujourd’hui n’est nullement le fruit d’un hazard ni d’un accident de l’histoire. Nous nous souvenons encore de Mama Ruth Roland, de madame Elisabeth Domitien et de bien d’autres femmes dont la renommée, l’abnégation et la détermination pour la cause de la République, se sont montrées exceptionnelles et resteront graver dans la mémoire des fils de ce pays. Cela demande une prise de conscience forte et inconditionnelle de certaines femmes d’aujourd’hui.
Revenant sur le plan purement social, nombreux sont et seront les enfants, les beaux fils et belles filles, les…les… qui se débattrons pour mettre la joie dans les cœurs de celles qui ont eu la chance d’être mère, peu importe le nombre d’enfants qu’elles ont eu. Recevez ces présents en signe de reconnaissance et sachez que la vie que vous avez contribuée à donner à l’humanité vous sera éternellement reconnue et récompensée. Les cœurs qui se battent cette veille sur comment faire pour rendre la maman, les femmes heureuses sont l’expression de cette affirmation.
Demain fêtez bien mais ne provoquer pas les Papa, vos époux car ils n’ont pour fête qu’un dimanche qui a la réputation de passer de tout temps inaperçu.
Vive la femme centrafricaine pour que revienne la paix en Centrafrique!/Naim-Kaélin ZAMANE