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Centrafrique : le mouvement antibalaka à nouveau divisé
Publié le lundi 1 juin 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par Michaël Zumstein
Des hommes se réclamant des combattants anti-balaka, opposés aux soldats de la Seleka, posent avec leurs armes dans la rue principale de la ville de Njoh.
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Le mouvement Antibalaka vient d’enregistrer une nouvelle coordination qui affirme démettre celle de Patrice Edouard Ngaissona. Cette nouvelle équipe a été mise en place à l’issue d’une assemblée générale tenue le 29 mai. Elle a été dénoncée le lendemain par l’équipe de Ngaissona qui accuse Kokaté et sa suite de troubler le mouvement.Le mouvement des Antibalaka est en train de connaitre à nouveau une tension interne. La coordination générale pilotée depuis le début par l’ancien ministre et proche de Bozizé, Patrice Edouard Ngaissona a été détrônée par une nouvelle coordination dirigée par Maxime Macom et sa suite qui affirment avoir tenu une assemblée générale au cours de laquelle le bureau de Ngaissona a été déposé au profit du nouveau.

La nouvelle coordination reproche à Ngaissona d’utiliser le mouvement à des fins politiques. Ceux-ci ont signifié dans un communiqué de presse que, le mouvement Antibalaka est apolitique et qu’il est fondé sur l’aspiration du peuple qui réclamait la paix. Pour les leaders de cette nouvelle coordination, ces objectifs ont été écartés par Patrice Edouard Ngaissona qui utilise le mouvement à des fins politiques.

La réaction du camp de Ngaissona n’a pas tardé car dans un communiqué publié le lendemain, les proches de ce dernier ont dénoncé cette nouvelle coordination qui, selon eux n’est que le résultat des manipulations menées par « des apprentis sorciers ». Ce groupe a réaffirmé sa loyauté à la coordination de Ngaissona.

Pour ces derniers, il n’ ya jamais eu d’assemblée générale pour démettre l’ancien bureau. Le groupe proche de Ngaissona accuse Kokaté d’être derrière toutes ces manœuvres qui selon eux ne visent qu’à profiter du DDR annoncé pendant les assises du forum de Bangui.

Patrice Edouard Ngaissona est encore aujourd’hui face à Maxime Macom qui hier, il était en guerre avec Sébastien Wénézoui.

Diane LIGANGUE
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