Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a déclaré ce weekend avoir exhorté plusieurs Etats à intensifier leurs efforts pour enquêter sur des allégations de longue date, selon lesquelles des soldats de leurs forces, déployés pour maintenir la paix en République centrafricaine, pourraient avoir commis des violations très graves, y compris des meurtres de civils, des exécutions sommaires, des enlèvements et des cas d’exploitation sexuelle de femmes locales.
« Ces allégations sont extrêmement dérangeantes », a déclaré M. Zeid. « La population centrafricaine avait désespérément besoin de protection. Le rôle joué par les forces internationales dans l’arrêt des combats et des massacres sectaires les plus graves en République centrafricaine est inestimable et leur présence a incontestablement sauvé un très grand nombre de vies. Cependant, dans certains cas, les protecteurs tant espérés se sont transformés en prédateurs.»
« Suite aux révélations concernant des allégations d’abus sexuels très graves sur des enfants, allégations qui font actuellement l’objet d’une enquête des autorités françaises, mon bureau a revu de manière plus approfondie ces questions et l’ampleur du suivi sur les violations graves qui auraient été commises par des soldats appartenant à plusieurs autres contingents internationaux opérant sous l’égide de la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine) en 2014 », a indiqué le Haut-Commissaire. « Certains de ces incidents ont fait, en partie, l’objet d’une enquête et plusieurs Etats semblent avoir sanctionné certains des soldats impliqués, mais le fait que plusieurs contingents étrangers aient pu être impliqués est en soit un sujet de très grande préoccupation ».
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