L’inquiétude est au rendez-vous en milieu sportif centrafricain après des séries d’interpellations et des actes intimidants visant l’un des deux clans opposés dans le cadre des élections du nouveau bureau du Comité national olympique (CNO). Quelques présidents des fédérations nationales sportives dont Jovial Victorien Mayer ont fait les frais du bras de fer Yvon Kamach-Gilbert Grezenguet, tous deux élus présidents pour suppléer à Jacob Gbeti à la tête du CNOSCA.
L’entraineur principal du Club Gym Mayer (CGM) au Centre national de la jeunesse et des sports (CNJS) à Bangui, Jovial Victorien Mayer, dit Vicky Mayer, a été brièvement interpellé dimanche dernier par une patrouille de l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB) avant d'être relâché quelques minutes plus tard.
Selon des témoins des faits devant la Pâtisserie Phénicia au centre-ville de Bangui, Vicky Mayer était entouré des enfants de la rue qui lui demandaient charité en chantant l’Hymne national centrafricain en français. Une scène qui a rassemblé de nombreux passant et qui a attiré l’attention de la patrouille de la police urbaine conduite par Robert Yékoua , Directeur Général de l’ORCB. Ce dernier instruit ses éléments d’embarquer ces enfants afin de les mettre derrières les verrous. L’entraineur de gym s’y est opposé. Pour cette prise de position, il a été conduit à l'OCRB pour un tête-à-tête avec Robert Yékoua avant d'être remis en liberté.
De l’avis de certaines personnes que nous avons contactées, cet incident résulterait du bras de fer Kamach-Grezenguet en raison de la proximité de Vicky Mayer et Yvon Kamach (Y.K). Ces mêmes sources de siffler que des motifs d’arrestations de Y.K et ses proches seraient préconçus et tableraient quelques parts dans des bureaux à Bangui. Pour confirmation, nos antennes de nous signaler à l’instant où nous mettons cet article sous presse, Bruno Kouanga, président de la Fédération nationale d’athlétisme et directeur de compagne de Y.k se fait entendre à la brigade fluviale de Bangui suite à une convocation qu'il a accusé réception hier.
Il convient de rappeler que Gilles Gilbert Grezenguet (3G), également élu président du Comité national olympique le 23 mai 2015 a, de son propre chef, changé toutes les serrures des bureaux dudit comité et placé temporairement deux policiers armés à l’entrée du siège du CNOSCA avant de se rendre à Lausanne, siège international de l’olympisme. Une conduite mal appréciée par l'opinion nationale et qui, selon divres points de vue, trahit l'inféodation de la politique dans le sport olympique centrafricain
Johnny Yannick Nalimo