Les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) continuent de subir systématiquement des actes de violence, de harcèlement et de discrimination dans toutes les régions du monde, déplore un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) rendu public lundi. Il s'agit là du second rapport à être commandité par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU au sujet des violences et discriminations fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre.
"Si quelques progrès ont été faits depuis que le premier rapport a été soumis en 2011, le constat général demeure le même : les LGBTI continuent de subir systématiquement des actes de violence, de harcèlement et de discrimination dans toutes les régions", dénonce le nouveau rapport. D'après le document, le fait que ces actes, qui constituent de graves violations des droits de l'homme, soient souvent commis en toute impunité, prouve que les dispositifs actuels de protection des droits humains des LGBTI ne sont pas suffisants.
"Aucun mécanisme international des droits de l'homme ne s'intéresse pour l'heure exclusivement et de manière systématique et globale à la situation des droits de l'homme de ces personnes", regrette l'étude.
Le rapport recommande par conséquent un ensemble de mesures visant à mieux protéger les personnes LGBTI contre ces violations de leurs droits. Aux titres des mesures les plus importantes, le HCDH appelle notamment les Etats à réviser leur législation pénale pour en supprimer les infractions liées aux relations homosexuelles entre personnes consentantes et autres infractions qui servent à arrêter et à punir des personnes en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur expression de genre. L'agence de l'ONU demande également l'abrogation les lois "anti-propagande" et autres lois qui restreignent de manière discriminatoire la liberté d'expression, d'association et de réunion des personnes LGBTI. Parallèlement, il appelle les Etats à faire en sorte que les législations anti-discrimination inscrivent l'orientation sexuelle et l'identité de genre au nombre des motifs de discrimination interdits et protègent les personnes intersexuées contre la discrimination.