En décembre 2013, le COnseil de SEcurité des Nations Unies (COSENU), par la résolution 2121, renforcée par la 2127, a mandaté la SANGARIS et la MISCA, en général sur trois objectifs, que je dénommerais DSE, qui sont les suivants:
Désarmer toutes les forces non conventionnelles sur toute l’étendue du territoire
Sécuriser l’ensemble du pays en protégeant la population civile: Bébés, Enfants, Femmes et Hommes
Conduire le pays aux Élections libres, démocratiques et transparentes
Neuf (9) mois après ce blanc-seing de COSENU, chaque Centrafricain (e) s’interroge sur la priorité et la finalité de chaque objectif:
Le premier objectif, qui est de désarmer toutes les forces non conventionnelles sur toute l’étendue du territoire n’est toujours pas atteint. Est-il caduque? Ou est ce un oubli de la part du COSENU et du Gouvernement? Ou bien, délibérément, nous assistons à un report?
Le deuxième objectif, la mission a débuté depuis le 15 septembre dernier, finalement sous la MINUSCA (résolution 2149) par le déploiement des casques bleus dans les grandes villes du pays: Bangui, Bria, Bossangoa, Bouar et Kaga-Bandoro, pour le moment. Chaque Centrafricain (e), en plus de sa contribution, suit de près ou de loin ce déploiement et espère que celui-ci soit fait sur toute l’étendue du territoire, de préférence de villes frontalières aux villes intérieures du pays.
Le dernier objectif, qui est l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes, est tributaire de la réussite des deux objectifs précédents.
Cependant, le Peuple Centrafricain, bien conscient qu’aucune opération militaire n’est pas chirurgicale, a les yeux tournés vers le COSENU via ces mandants, vers son propre Gouvernement et ses partenaires comme la France, les USA et l’Union Africaine pour que chaque objectif soit non seulement atteint mais aussi le cahier de charge soit respecté au vu des ressources humaines et matérielles dont dispose la MINUSCA.
Le respect de cahier de charge va:
è Libérer le peuple Centrafricain des entraves de la peur, de la psychose et des inquiétudes sécuritaires journalières. En fait, chaque résident (e) Centrafricain (e) craint la réaction inopinée de son voisin ou de sa voisine parce qu’il (elle) n’est pas en mesure d’identifier qui détient une arme.
è Arrêter l’hémorragie des violences envers les enfants, les femmes et les hommes: Bébés éventrés, les fillettes violées et tuées, femmes violées et tuées, les garçons et hommes torturés et tués voire souvent tous brûlés vifs.
Soucieux d’un retour rapide à l’ordre public, le (la) Centrafricain (e) continue d’être un acteur ou une actrice clé dans la reconstruction de son beau et riche pays.
Unité-Dignité-Travail !
Valéry Raymond DAMANGO, dit Dherval