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© Autre presse par DR
Mohamed Moussa Dhaffane,ancien général et représentant de la coalition de l`opposition Séléka. |
Les choses deviennent de plus en plus compliquées pour Moussa Dhaffane, élu numéro 3 de la Séléka lors de l’assemblée générale de Ndélé. Depuis que l’ancien ministre d’Etat a été sanctionné par son ami de maquis Nourredine. Même si le concerné n’a pas reconnu la sanction, elle a quand même marqué la mise à l’écart de ce dernier qui devient de plus en plus effacé dans le circuit de la coalition Séléka.La sanction que Nourredine a infligée à Moussa Dhaffane semble porter fruit. Cet ancien numéro 3 de la Séléka, Moussa Dhaffane est réduit aujourd’hui à des à ne faire que de simples campagnes de sensibilisation dans la ville de Bangui. Il y a des milieux de la coalition Séléka où ce dernier ne peut mettre les pieds.
Plusieurs cadres militaires et politiques de la coalition Séléka se sont montrés hostiles au général Moussa Dhaffane qui, aujourd’hui est considéré comme un traitre selon les leaders de ce mouvement rebelle. « On ne peut plus faire confiance à Dhaffane. Il ne fait pas franc jeu avec la base » a affirmé un leader politique à la presse lors d’un échange au Km5.
Selon nos informations, Moussa Dhaffane reste actif mais pas dans le cadre de la Séléka qui est de loin tenu par son frère ennemi, Adams Nourredine. Il faut dire que la Séléka est dirigé depuis la forêt de Birao par le général Nourredine qui serait en contact permanent avec des cadres du mouvement établis aujourd’hui au Km5.
L’ancien ministre d’Etat, Moussa Dhaffane est écarté du circuit de la coalition, lui qui légitimement devrait représenter le mouvement à l’heure actuelle. Faut-il le dire, Moussa Dhaffane est en sa qualité de numéro 3 de la coalition est censé représenter l’aile politique car Michel Djotodia numéro 1 et Adams Nourredine numéro 2 sont officiellement hors du territoire centrafricain.
En plus, parmi les trois leaders politiques, Moussa Dhaffane reste le moindre mal, c’est le seul qui jusque là, ne figure pas dans la liste des personnes ciblées par une institution internationale. Devant la communauté internationale, le numéro 3 de la Séléka a encore une certaine honorabilité même si beaucoup d’observateurs pensent que cela ne saurait tarder car il faut dire qu’il n’ya pas jusque là des raisons pour qu’un des trois initiateurs de la Séléka n’échappe à la rigueur de la justice.
Malgré leur absence visible sur le terrain, Michel Djotodia et Adam Nourredine ont réussi à monter l’Etat major et les autres cadres politiques du mouvement contre le règne de Moussa Dhaffane qui, il faut le dire, avait un certain privilège en représentant la coalition dans les échanges et autres.
Selon des sources proches de la Séléka, la sanction contre Moussa Dhaffane n’a pas été que l’œuvre de Nourredine. Michel Djotodia en sa qualité de président aurait participé à la décision. « Vous avez suivi que la sanction a été contestée par quelqu’un d’autres que Dhaffane ? Même le président Michel Djotodia sait que cette sanction est légitime. Moussa Dhaffane ne suivait plus la ligne de l’aile politique. Il ne voyait que son règne, son argent et ses avantages » a expliqué une autorité politique de la Séléka.
Centrafrique Libre a tenté en vain d’avoir Moussa Dhaffane. Ce dernier n’a pas décroché son téléphone malgré nos nombreux appels.
Diane LINGANGUE
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