Les chefs d’Etats membres de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) envisagent de tenir avant fin 2014 un sommet axé les problèmes qui minent le fonctionnement de la Commission de la Communauté depuis sa délocalisation à Libreville (Gabon) suite à la crise centrafricaine, a appris APA dimanche à Brazzaville.
Selon la Présidence de la République congolaise qui donne l'information, l'annonce a été faite hier par Emmanuel Issozet Ngondet, ministre gabonais des Affaires étrangères, émissaire du président Ali Bongo Ondimba auprès de son homologue congolais, Denis Sassou N'Guesso.
Le ministre gabonais des Affaires Etrangères a dit être en tournée en Afrique Centrale pour traduire la volonté du président Bongo de recueillir les avis et conseils de ses pairs de la sous-région d'Afrique centrale afin de prendre les décisions appropriées pour le bon fonctionnement de la CEMAC.
«Le Gabon a été chargé par tous les autres pays de la sous-région de proposer à la Commission un site dans le pays. Il faudrait prendre des dispositions pour mettre la commission dans les meilleures conditions possibles permettant de travailler de façon optimale. La situation en Centrafrique a un impact sur les échanges entre les pays de la CEMAC», a expliqué le chef de la Diplomatie gabonaise.
Poursuivant son propos, il a souligné qu'il «faut bien regarder toutes ces difficultés et naturellement définir des positions sur les différents calendriers des chefs d'Etats pour convenir de la meilleur date possible pour tenir un sommet qui leur permettrait
d'examiner tous ces problèmes de la CEMAC».
La CEMAC regroupe six pays d'Afrique Centrale, à savoir le Gabon, le Congo, le Cameroun, la RCA, le Tchad et la Guinée Equatoriale. Sa présidence est actuellement assurée par le Gabon.
La Commission de la CEMAC, dont le siège a été délocalisé de Bangui en RCA à Libreville au Gabon à cause de l'insécurité dans ce pays, est présidée le Congolais Pierre Moussa depuis 2013.