Révélé par un hebdomadaire international (JA n°2803) [NDLR: par LNC en premier en juin dernier], le scandale du détournement d’une partie des 10 millions de dollars en provenance de l’Angola a provoqué un grand émoi au sein de la population centrafricaine. Pour cause, les personnalités impliquées au plus haut niveau de l’Etat sont celles-là mêmes dont la mission est de mettre en place les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les tentatives d’explication d’un Conseiller à la Présidence de la République n’ont malheureusement apporté aucun élément convaincant, de nature à disculper les présumés auteurs de cet acte de prédation.
Dès lors, il se pose la question de probité et de crédibilité des deux plus hauts personnages à la tête de l’exécutif, à savoir la Présidente de Transition et son Premier Ministre, puisque ce sont les deux principaux protagonistes dans cette affaire.
Le Parti pour la Renaissance Centrafricaine (PARC) constate hélas, que le Centrafrique continue d’être spolié par certains de ses propres dirigeants, en charge de le sortir du gouffre. Le PARC condamne avec la plus grande rigueur cette pratique indécente et malhonnête de détournement qui n’a qu’un seul but, celui d’enrichir illicitement ses auteurs et de maintenir le peuple centrafricain dans la souffrance et la précarité.
Le PARC tient à informer ces dirigeants voyous que le peuple centrafricain n’a plus l’intention de se laisser faire. Les fossoyeurs de notre pays doivent comprendre que leur mode de gestion des biens publics sera désormais scruté. Toute malversation sera dénoncée publiquement et les auteurs seront traqués et poursuivis sans vergogne jusque dans leur dernier retranchement.
A l’état actuel des choses, la crédibilité de la Présidente de Transition quant à la gestion honnête des choses publiques est fortement entamée. Une prolongation de son mandat au-delà de Février 2015 ne conduira à rien, sauf à lui donner de continuer de s’enrichir illicitement et davantage, et à se constituer un patrimoine comme tous ceux qui l’ont précédée. Tout semble indiquer que la Présidente de Transition a oublié de prendre à bras le corps les problèmes de sécurité, -un préalable donc-, dont l’acuité et l’envergure semblent la surprendre et en tout état de cause, la dépassent.
En conséquence, le PARC demande à la Présidente de Transition de tirer l’unique leçon de ses propres avatars, à savoir de remettre immédiatement sa démission. Le Conseil National de Transition doit prendre ses responsabilités, en particulier tout mettre en œuvre pour organiser les élections présidentielles dans le but d’un retour à l’ordre constitutionnel et ceci, dans un bref délai.
Fait à Bangui, le 02 Octobre 2014
Le Vice – Président du PARC
Dr François MBOLIDI