L’Organisation Internationale des Migrations en Centrafrique a prévu un transfèrement des éléments de l’ex Séléka dans les villes de provinces pour le mercredi prochain. Ce transfèrement n’est pas partagé par un certain nombre d’organisation humanitaire exerçant en République Centrafricaine.De sources bien informées, l’Organisation Internationale des Migrations prévoit transférer de Bangui à Bambari, les combattants de la Séléka qu’elle aurait déjà recensés. De sources proches des humanitaires, cette organisation a effectué le dimanche 30 septembre, une mission d’une journée à Bambari pour tâter le terrain. Cette mission n’aurait pas été un succès « l’OIM est venu à Bambari pour voir si c’était possible de transférer ces combattants dans la ville ici. Les ONG humanitaires et les responsables administratifs et religieux ont expliqué que cette opération n’est pas à envisager en ce moment. Il est possible que ces combattants soient tués ou qu’ils redeviennent des gens armés qui s’en prendraient à la population civile. Il y a déjà trop de problème dans la ville avec le nombre que les forces internationale cherchent toujours à maitriser. L’OIM ne semble pas d’accord avec cette approche, c’est pourquoi elle a décidé de maintenir ces opérations » a confié une autorité locale de la ville de Bambari.
Selon nos informations, plusieurs ONG humanitaires ont déconseillé à l’OIM de procéder à ce transfèrement. Malgré l’opposition des ONG humanitaires de Bambari, l’OIM a maintenu le transfèrement des combattants de la Séléka pour le mercredi prochain. De sources proches de ces humanitaires, une déclaration est prévue pour le mardi 07.
Les responsables des combattants de la Séléka ont confié à Centrafrique Libre que l’OIM a mené une sensibilisation auprès des éléments « c’est à l’issue des contacts que les combattants ont eu avec cette ONG que certains ont accepté de rentrer dans leurs villages respectifs. Vous savez pour le moment, nous faisons tout sur la volonté des combattants. Ceux qui ont accepté, partirons d’ici là mais ceux qui veulent attendre le DDR resteront avec nous » a expliqué un leader des Séléka de la base RDOT.
Selon nos informations, l’OIM aurait le soutien du gouvernement centrafricain qui voudrait passer par ce schéma pour se débarrasser du problème Séléka au niveau de Bangui. L’objectif recherché serait de ramener tous les combattants dans l’arrière pays, une mission qui aurait été confiée à l’Organisation Internationale des Migrations en République Centrafricaine.
Il faut dire que l’OIM n’a pas souhaité se prononcer sur cette question comme à ses habitudes. C’est le troisième transfèrement des combattants de la Séléka dans l’arrière pays organisé par l’OIM en l’espace de deux mois.