La capitale centrafricaine est une fois de plus plongée dans des tueries.
Depuis ce matin, elle est pratiquement en état de guerre.
L’éruption des violences a démarré quand 5 personnes ont été retrouvées brûlées vives dans un taxi par un groupe d’hommes armés au quartier du KM5 dans le 3ème arrondissement de Bangui.
Ce qui, selon les informations serait une réaction au meurtre par des Anti-Balaka, d’une personne de confession musulmane, dont le corps fut retrouvé calciné hier au quartier Gobongo dans le 4ème arrondissement.
EXPLOSION DES VIOLENCES
Les jeunes musulmans du 3ème arrondissement criant alors vengeance, se mettaient alors en quête de personnes à tuer.
Tirs d’armes automatiques, jets de grenades, et de roquettes offensives…
En découlait, bilan encore provisoire, 5 morts et une dizaine de blessés.
Un embrasement quasi général s’ensuivait.
Bangui paralysée, les conducteurs des taxis et des bus se mettent en grève après l’assassinat d’un de leurs collègues brûlé vif dans un taxi par ses propres clients.
Les quartiers du Km5, Kpetene, Gobongo, 92 logements, Fatima, Petevo etc.. sont bloqués. Les rues barricadées par des pneus brûlés.
Un policier que nous avons pu contacter nous déclare qu’au moins près de 50 maisons ont été incendiés, des dizaine de véhicules brûlés, et que le KM5, “c’est vraiment en état de guerre.”
Pour le moment le calme n’est toujours pas revenu.
Ironie du sort, ces violences ont lieu moins de 24 heures après le passage d’Hélène Le Gal, la “Madame Afrique” de François Hollande, venue demander aux autorités centrafricaines d’accélérer le processus électoral. Ce qui lui valut de notre part ce titre de “les rêveries d’Hélène Légal”.