Politique
Si la transition ne nous aime pas qu’elle nous quitte, avant qu’on ne la quitte.
Publié le jeudi 9 octobre 2014 | Centrafrique Libre
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On ne sait plus où on va. On ne gère pas un Etat en faillite comme ça. Ça sent mauvais.
La transition nous rend fous dans sa manière de gérer la crise ; elle pense qu’à s’enrichir que de sortir le pays du chaos.
La transition a été mise en place de manière autocratique et abracadabrantesque sans la moindre invitation du peuple centrafricain. Voilà qu’elle part dans tous les sens et sans une direction sérieuse. La transition n’a pas été faite sur des critères de réussite mais sur des avatars politiques. Et finalement, c’est une gente familiale qui s’est mise aux affaires de l’Etat.
La transition, elle est empêtrée dans l’incompétence et elle est maintenant empêtrée dans le scandale financier à tous les points d’entrées des fonds de l’Etat. Le gouvernement et le CNT sont désormais pointés de doigt. La transition, elle même, est en crise, face à la crise centrafricaine.
Quand est ce que, les centrafricains pourront pour une seule fois aspirer à la probité morale, quand la sagesse et la responsabilité supérieure de la mission qu’ils assurent, obligent. Dans le cas d’espèce, où la vie des millions d’individus est en jeu voire en danger. La transition est un échec, nous allons devoir tous essuyer les injures de l’extérieur pour la faute d’un petit groupe de personnes qui se sont choisies de manière intuitu personae dans une entreprise de détournement de fonds publics.
Nous donnons raison à ceux qui disent de nous que la RCA n’est pas un Etat, la RCA n’a jamais été un Etat, que nous sommes un territoire indigène où les dirigeants s’enrichissent avec la complicité de l’extérieur au détriment de ses peuples qui souffrent et ils ont raison.
Nous donnons raison à ceux qui disent de nous, que les Centrafricains ont toujours été martyrisés, opprimés et oppressés par leurs dirigeants sur tous les plans : à savoir politique, financier, économique et social ; ils ont raison.
Nous donnons raison à ceux qui disent que les centrafricains ne produisent pas, ils sont des fainéants, ils adorent tout avoir sans peine, et vivent des aides extérieures.
Et quand les aides sont octroyées, ces aides n’arrivent jamais à destination dans l’enveloppe d’origine qui les contient, l’enveloppe est déchirée en route et c’est comme ça depuis 50 ans, ils ont raison.
Nous disons que le Don angolais n’a pas été public et relève d’un fort soupçon d’un business dont la contrepartie serait axée sur l’exploitation des mines. Pour quelles raisons ces donateurs font ces aides alors que rien n’a été élaboré au niveau de l’Etat et de l’Assemblée nationale qui représente le peuple au nom de qui ces dons sont faits. Quel est le cahier de charge qui sollicite ce don angolais. Et un cahier de charges dûment signé par le CNT au nom du peuple.
Il faut une réunion de crise afin de fixer la transition sur un seul but les élections et la sécurité. Et demander à la communauté internationale de nous aider à aller plus vite dans ce sens.
Entrepreneur leader politique
Robert ENZA
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