Le palais de la renaissance est bouclé par les casques bleus depuis que les tirs se sont fait entendre du coté de Km5. La présidence de la République aurait demandé à la Minusca plus d’hommes pour sécuriser le palais, symbole du pouvoir centrafricain depuis des années.Les dispositifs sécuritaires sont renforcés au niveau du centre–ville et au palais de la renaissance. Plusieurs casques bleus sont déployés à l’intérieur et à coté avec des armes lourdes. Joint par Centrafrique Libre, un conseiller de la cheffe de l’Etat parle de prudence « vous savez, des rumeurs de coup d’Etat circulent depuis plusieurs jours. Il y a des déclarations qui ont montré que certains leaders étaient bel et bien en train de préparer quelque chose. La présidence n’est pas insensible à tout cela. Des instructions ont été données aux forces internationales pour faire face à toute éventualité. C’est pourquoi vous voyez que les dispositifs sécuritaires ont renforcés ».
Une proche de Catherine Samba-Panza a qualifié les manifestations de ce matin de tentative de coup d’Etat « il y a eu des rumeurs de trouble et ce matin des gens ont mis des jeunes dans la rue. C’est la mise en œuvre de ces rumeurs là de coup d’Etat. En réaction, il fallait bien que la présidence prenne des précautions. C’est ce qui est fait. Le pouvoir est prêt à faire face à quoi que ce soit ».
Centrafrique Libre a tenté en vain de joindre la porte-parole de la présidence Mme Antoinette Montaigne pour prendre ses réactions.
Il faut noter que dans toutes les rues de la capitale centrafricaine, des dispositifs militaires ont été fortement renforcés. Au centre-ville, il est quasi impossible de circuler à cause de ces dispositifs. Les passages devant le palais ont été interdits. Seuls les casques bleus étaient visibles.
Ces dispositifs sont pris au lendemain de l’expiration de l’ultimatum que la coordination des Antibalaka avait donné à la cheffe de l’Etat pour démissionner. Il faut dire que depuis le matin, la ville de Bangui est paralysée.