Les affrontements entre les anti-balaka et les sélékas qui se sont déroulés mardi et mercredi à Bangui ont fait sept morts et plusieurs blessés, a-t-on appris jeudi dans la capitale centrafricaine dont les principales artères sont hérissées de barricades, entrainant ainsi le blocus du transport urbain.
Ces barricades érigées par des manifestants viennent consolider la grève des taximen déclenchée la veille suite à l'assassinat d'un des leurs au KM5 par des musulmans armés.
Après l'ultimatum lancé lundi par le coordonnateur du mouvement patriotique des anti-balaka, Patrice Edouard Ngaissona à la présidente de démissionner pour incompétence, c'est au tour, ce jeudi 9 octobre de l'état-major de la coalition séléka basé à Bambari d'exiger la démission de la cheffe de l'état de transition Catherine Samba-Panza.
Selon le chef de cabinet de l'état-major de cette coalition, le lieutenant Younouss, Catherine Samba-Panza, en demandant à l'état-major de séléka de quitter la ville de Bambari, ‘'a remis en cause la nationalité ou la citoyenneté des séléka'', d'où, a-t-il martelé ces derniers exigent ‘'simplement et purement la démission de la cheffe de l'état de transition et de son gouvernement et l'élection d'un nouveau président''.
‘'C'est un grand complot qui est lancé contre le peuple centrafricain. Nous étions au courant de la préparation de ce complot depuis longtemps et tous les moyens ont été utilisés pour le mettre en exécution'', a répondu, pour sa part, le Premier ministre Mahamat Kamoun.
Selon le chef du gouvernement, l'assassinant d'un séléka est un signe avant-coureur. ‘'C'est à partir d'un cas de meurtre au niveau du quartier Gobongo (4è arrondissement) que la situation s'est embrasée. Et c'est dommage'', a-t-il regretté.
D'après le programme de la session ordinaire du Conseil national de Transition, le gouvernement devrait s'expliquer demain devant les conseillers nationaux sur le don angolais.
KG/cat/APA