Les parties prenantes au conflit en Centrafrique doivent se retrouver du 21 au 23 juillet à Brazzaville pour un forum de réconciliation nationale pour tenter de ramener la paix, a indiqué mercredi le gouvernement congolais.
’’Le forum de Brazzaville va regrouper logiquement tous les acteurs centrafricains : les autorités gouvernementales, l’ex-rébellion de la Séléka, les anti-balaka, bref tous les enfants de la Centrafrique’’, a déclaré à l’AFP Bienvenu Okiemy, ministre de la Communication congolais.
’’Brazzaville sera une étape importante dans la résolution de la crise centrafricaine, car il y sera dégagé les pistes pour sécuriser tout le pays’’, a-t-il estimé. "On trouvera un modus vivendi pour que les différentes forces cessent désormais de se regarder en chiens de faïence’’.
Conformément aux décisions du groupe de contact international sur la Centrafrique (une trentaine de pays ou organisations internationales), le "Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique", placé sous l’égide du président congolais Denis Sassou Nguesso, doit "convenir de l’arrêt de toutes les violences, à travers la signature par les entités concernées d’un accord de cessation des hostilités, du désarmement des groupes armés et d’un nouveau cadre politique de la transition".
Le Congo, qui fournit le contingent le plus important au sein de la Misca, la force internationale de maintien de la paix en Centrafrique, avec environ un millier de soldats, joue le rôle de médiateur pour la crise dans ce pays, au nom de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka, la Centrafrique vit une crise sans précédent marquée par de terribles violences intercommunautaires ayant fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
Ravagé, le pays connaît une partition de fait. De nombreux musulmans ont été contraints de fuir des régions entières face aux violences des milices anti-balaka dans le Sud et l’Ouest, tandis que dans l’Est et le Nord, les populations chrétiennes restent sous la coupe de combattants Séléka.