C’est l’anecdote des obsèques du charmeur de serpents (mordu)! À vouloir jouer avec le feu… (La suite étant connu)! De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, disait l’autre! Dans l’une de mes toquades démonstratives, je dénonçais la flagrante violation des textes qui régissent la transition. Violation à la base de la nomination du Premier Ministre, non consensuel, j’allais dire illégitime car illégal. La sanction de l’illégalité, les juristes le confirmeront, est le retrait de l’acte querellé. Errare humanum est, perseverare diabolicum, dit-on! Dans un contexte tendu qu’est celui de la Centrafrique, diabolicum serait de persévérer.
Dame SAMBA PANZA l’a fait! Accordons que la Cheffe de la transition n’est pas Séléka, de M. KAMOUN, le Premier Ministre, qu’en est-il? Ministre-conseiller de DJOTODIA, comment allait-il être perçu par les ANTIBALAKA? De par le principe du bicéphalisme de l’exécutif, les protagonistes verront leurs adversaires aux rennes du pouvoir tandis-qu’ eux ne le sont point (ou seulement représenté par des « ministrions »)! Dans ce contexte, l’une des cartes étaient celle du ni-ni.
Il ne pouvait en être autrement! La danse du ventre devant le cobra DJOTODIA et la vipère BOZIZÉ ne peut emmener qu’à la production d’un mélange infernal de venins dont la toxicité ne peut qu’être mortifère pour le patient Centrafrique, en régime comateux et placé en salle d’observation! Pourquoi M. KAMOUN et non certains notables (musulmans) dont la notoriété et les œuvres sont à la mesure de l’aura qu’ils ont donné à notre pays? Les AHOUDOU PACO, les DODO, les YÉRIMA MANDJO, pour ne citer que ceux-là! À l’époque de BOKASSA, des appels récurrents étaient faits aux dignitaires respectés tels les NZILAVO, MME DOMITIEN et autres! À circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelle! N’y a-t-il que BOZIZÉ et DJOTODIA pour résoudre la crise centrafricaine? Le fait de prendre conseil auprès des deux protagonistes met la Cheffe de la transition dans une position de régence.
Alors le khalife ne peut que caresser le rêve d’un retour! La récente sortie médiatique de DJOTODIA le prouve, à suffisance! Au même moment où la danse du ventre s’exécute, beaucoup ont aperçu un ange traversé la scène, les ailes alourdies par les pétrodollars angolais!
Tous les comburants étaient en place (même l’étincelle)! Dans le même contexte, voilà un émissaire dépêché dans les pays du Golfe!
Quel ne pouvait être le sentiment du bas peuple? Les retraités qui ne sont pas payés, tandis que les accusations de détournement enflent! La démarche auprès des richissimes princes du Golfe ne peut porter que le soupçon d’un futur détournement qui pointe à l’horizon (si ce n’est un enrichissement personnel)! Il ne faut, non plus oublier la conjugaison du contexte international et des soupçons du passé.
De même que beaucoup de miliciens ANTIBALAKA assimilent, sans faire la différence, le musulman aux Sélékas (la preuve, il y a eu perte de vie humaine de sénégalais), nous avons encore en souvenir brandie la lettre « coqueluche » des réseaux sociaux dont la paternité était attribuée à un certain DJOTODIA, lettre qui insinuait la création d’un État islamique en Centrafrique! Avec ce qu’on connu les centrafricains sous DJOTODIA, les plaies encore béantes n’ont besoin du couteau saoudien et/ou koweitien pour se retourner dans la taillade!
« Après l’Angola, ce sont les pays du Golfe que Catherine Samba-Panza (CSP), la présidente centrafricaine, cherche à séduire », titrait le très sérieux hebdomadaire « Jeune Afrique »
« C’est ce que laissent penser les discrets déplacements de Mahamat Gamar Ahmat, son ministre-conseiller chargé des relations avec le monde arabe. Ce dernier, qui fut aussi le conseiller de son prédécesseur Michel Djotodia, s’est rendu en Arabie saoudite (à Riyad, le 26 septembre, puis à Djeddah, deux jours plus tard) afin de remettre aux autorités saoudiennes un message de sa part… »
Après cette flambée de violence, une réaction timide du premier ministre est arrivée ce jeudi!
« Nous avons demandé au ministre de la Justice de prendre toutes les dispositions nécessaires pour traquer et poursuivre tous les auteurs de troubles dans notre pays » un grand complot qui est lancé contre le peuple centrafricain. Nous étions au courant de la préparation de ce complot depuis longtemps et tous les moyens ont été utilisés pour le mettre en exécution ».
« Nous étions au courant de ce complot », ai-je bien compris?
Une partie du « don » angolais aurait été utilisé pour la « sécurité », selon la Cheffe de la transition!
Cet argent a-il été mal utilisé?
Un gouvernement au courant d’un complot contre la paix, contre le peuple, ce gouvernement ne prends aucune mesure et le chef de l’exécutif de nous faire l’aveu d’être au courant d’un plan mais qu’il a laissé faire!
Si nous n’étions au pays des paradoxes, l’assemblée du peuple demanderait son départ sine die du couple de l’exécutif!
Tous les serpents ne se charment pas de la même manière!
Le concentré de venins de vieux serpents est foudroyant. Il y’en a, un vieux qui rumine sa colère.
Je n’ai pas du tout cité le Président SASSOU!
N’est-ce pas que ces erreurs se payent cash, jeunesse de Centrafrique?