L’AFDT se réjouit de la tenue du Forum de Bangui qui pose les bases de la réconciliation nationale. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, toutes les couches de notre société en provenance de toutes les préfectures et sous-préfectures du pays ont décidé de prendre en main leur propre destin.
Les débats avaient permis l’affirmation des valeurs fondatrices de la République (laïcité, non-négociabilité de l’unité territoriale, justice et lutte contre l’impunité).
La signature d’un accord de paix par les groupes armés et l’adoption du Pacte Républicain constituent des avancées positives sur la voie d’une normalisation de la situation politico-sécuritaire.
L’adhésion du forum au principe de la stabilité des institutions de la transition est le signe de la maturité politique des participants. La validation de ce choix par les Chefs d’Etat et de Gouvernement lors de la XVIème session ordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) tenue à N’Djamena le 25 mai 2015 est l’expression de la justesse de ce choix au demeurant conforme à la lettre et à l’esprit de la Charte Constitutionnelle de Transition.
Selon le communiqué final de ce sommet, « la Conférence a autorisé la prolongation technique de la Transition afin de permettre aux Autorités de la transition d’organiser des élections crédibles et transparentes avant la fin de l’année 2015, conformément aux recommandations dudit Forum de Bangui… »
L’AFDT prend acte de la reconnaissance par le Forum des prérogatives administratives de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) et de la compétence juridictionnelle de la Cour Constitutionnelle de Transition sur la question de l’inéligibilité.
L’attention particulière accordée à la question sécuritaire par la mise en œuvre d’un programme DDRR et à la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national est un signe encourageant.
La création du Comité de Suivi des Recommandations du Forum de Bangui, structure pérenne, indépendante et jouissant d’une autonomie administrative et financière constitue le gage d’un sursaut qui donne des raisons d’espérer.
Le Président de la Conférence des Présidents
Me Nicolas TIANGAYE