Alors que le quartier PK5 à Bangui reprend, progressivement, vie, ses habitants, des musulmans pour la majorité, y demeurent cloitrés ne réussissant toujours pas à circuler librement en dehors de leur enclave.
Dès qu’ils sortent du quartier, ils se sentent menacés, confient des habitants du quartier à Anadolu, un commerçant du marché local, rappelle qu’un jeune musulman qui a récemment essayé d’aller au delà du PK5, précisément vers la quartier "Fatima", a été, "sauvagement assassiné par des anti-Balaka" ( milices chrétiennes) du secteur.
C’est par peur de trouver le même sort que les musulmans du PK5 préfèrent ne pas quitter leur quartier, souligne Alkaly Alim, un autre habitant du quartier ajoutant que la peur persiste en dépit de la signature par les différents groupes armés d’un accord de désarmement (en marge du forum de Bangui-mai 2015).
Cependant si les musulmans du PK5 se terrent dans leur quartier, ils accueillent, les bras ouverts, un grand nombre de non musulmans qui viennent, chaque jour s’pprovisionner dans ce quartier célèbre pour son marché, où une grande variété de marchandises est proposée.
En effet, le marché du PK5, qui a sombré dans la désolation durant les deux années de crise alimentée par un conflit interconfessionnel, a, depuis un mois, commencé à revivre. Ses commerçants, majoritairement de confession musulmane ont réinstallé leurs étals et redonné une belle figure à leurs boutiques. Aujourd’hui, les deux communautés musulmane et chrétienne, longtemps séparées, s’y côtoient de nouveau sous l’oeil vigilant des agents de la Mission onusienne en RCA (Minusca), des miltaires français évoluant en Centrafrique et des forces centrafricaines qui assurent la sécurité dans ce quartier, longtemps considéré comme le plus périlleux de la capitale centrafricaine.
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