Bangui – L’Union européenne, l’UNICEF et les Ministères de l’Education et de la Santé Publique ont lancé deux programmes majeurs visant à relancer l’éducation de base et la santé maternelle et infantile dans les zones les plus affectées par le conflit en République Centrafricaine.
Financé par l’Union Européenne d’un montant de 21 millions d’Euros, ce programme éducation vise à appuyer la reprise et le renforcement des services d’éducation de base, dans les préfectures de l’Ombella-Mpoko, Kemo, Nana-Gribizi, Bamingui-Bangoran et à Bangui. Ce programme consistera en plusieurs volets, parmi lesquels la réhabilitation et l’équipement de plus de 300 écoles, la formation et le déploiement des enseignants, la prise en charge des enfants libérés des groupes armés et l’appui aux associations de parents d’élèves.
Le programme santé, avec un budget de 4,5 millions d’Euros dont 3 millions financés par l’Union européenne et le reste par l’UNICEF, sera concentré dans les préfectures les plus vulnérables (Nana-Mambéré, Nana-Gribizi, Ouham, Ouaka, Bamingui-Bangoran et Haute-Kotto).
Ce programme vise à la prise en charge des enfants de moins de cinq ans (paludisme, infections respiratoires, diarrhées et malnutrition aiguë sévère), y compris au travers de structures communautaires . ce financement vient en complément des 15 millions d’Euros fournis par l’Union européenne aux ONG au travers du Fonds Békou, destiné à soutenir les efforts du gouvernement pendant la période de transition.
« Le succès reconnu du Forum de Bangui montre un réel désir d’engagement de toute la société centrafricaine dans la voie de la paix et d’un développement durable », a déclaré Jean Pierre reymondet-Commoy, Ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne en RCA. « Le soutien de l’Union européenne aux secteurs de l’éducation et de la santé, avec le financement de ces deux projets qui vont de manière concrète améliorer la vie de plus de 350 000 enfants, dont un millier issus des groupes armés et des milices locales, témoigne de notre engagement à accompagner les autorités de transition centrafricaine dans leurs efforts pour entamer une reconstruction durable du pays ».
« Maintenant que la République Centrafricaine s’engage sur le chemin de la paix. Il faut penser à la reconstruction durable des services sociaux de base », a conclu Mohamed Malick Fall, le représentant de l’UNICEF à Bangui.