Retranchés depuis les événements qui ont ensanglanté le pays, les déplacés centrafricains occupent toujours le camp de l’aéroport de Bangui-Mpoko et refusent de regagner leur domicile. Le délai fixé par les autorités leur demandant de quitter ce site a expiré depuis un mois.
Depuis le mois de mai dernier, le gouvernement centrafricain avait donné un délai aux aux personnes déplacées de la crise qui occupent l’aéroport de Bangui-Mpoko de quitter ces lieux. Mais à l’heure actuelle, personne n’a bougé.
Sur le site, les femmes préparent à manger et les enfants autour d’elles s’amusent. Quant aux hommes, ils s’adonnent au "Kangoya", boisson traditionnelle.
Les autorités souhaitent récupérer le tarmac de l’aéroport de Bangui-poko. Elles ont lancé une opération de recensement des personnes désireuses de rentrer chez elles.
Responsable au ministère des Affaires étrangères sociales, Juliana Christine dit avoir mis à disposition des déplacés des kits pour leur retour alors que certains déplacés estiment cela insuffisant pour leur installation.
La quasi-totalité totalité des personnes déplacées se trouvant sur le lieu ont déjà réceptionné leur kit et une somme équivalent à 90 000 FCFA leur servant de frais de loyer. Toutefois, il a été constaté que leur effectif reste le même.
Selon le coordonnateur général en charge des déplacés de l’aéroport, ces derniers évoquent entre autres raisons : l’insécurité et l’insalubrité hygiénique dans les quartiers de Bangui pour justifier leur refus de retourner.
L’Organisation internationale pour les Migrations, organisme en charge des déplacés internes des guerres, dit avoir enregistré 4 000 ménages qui ont déjà obtenu le kit et le montant nécessaire afin d’organiser leur retour. Délocalisée pour de motif sécuritaire, l’opération du recensement se déroule dorénavant dans les arrondissements.