Il appartenait aux soldats de la nouvelle force des Nations unies récemment déployée à Bangui
L’assassinat est survenu alors que depuis 72 heures, on observe une nouvelle de violence dans la capitale centrafricaine sur fond de rivalités intercommunautaires. C’est dans ce contexte très tendu qu’un casque bleu de l’ONU a perdu la vie, alors qu’au moins sept civiles ont été tuées. L’officier Pakistanais tué faisait partie d’une patrouille de l’ONU, tombée dans «une embuscade des éléments armés non identifiés dans le district PK 11 près de Bangui», rapporte l’ONU. Huit autres casques bleus des contingents du Pakistan et du Bangladesh ont aussi été blessés au cours du même incident. Un des blessés se trouve dans un état grave.
Regain de violence à Bangui
Les affrontements qui brisent l’accalmie observée dans la capitale se sont concentrés à l'entrée du quartier Boy-Rabe entre la Sangaris et les anti-Balaka. La tension reste perceptible dans la capitale centrafricaine. Selon la Croix rouge centrafricaine, au moins 7 personnes ont été tuées et 25 autres blessées dans le quartier de KM5 dans des affrontements entre sympathisants de la Seleka et des anti-Balaka. Des explosions sont ont été signalées, jeudi en début d'après-midi dans les environs du KM5. La force internationale est intervenue pour calmer la situation.Il y eu également des affrontements, à l'entrée du quartier Boy-Rabe entre la Sangaris et les anti-Balaka. Par ailleurs suite à la mort d'un conducteur de taxi qui a été tué par les musulmans, ces collègues ont entamé mercredi une grève générale de 4 jours qui paralyse la capitale.
Le ministre de la sécurité nationale, le général Marie Mentikoe a dénoncé, ce qu'il qualifié de manipulations politiques. Le Premier Ministre Mahamat Kamoun dénonce un complot contre la transition. Après l’ultimatum des anti-balaka, le général Joseph Zoundeko, chef d’Etat-major des ex-Seleka à Bambari appelle lui aussi à la démission de la présidente Catherine Samba Panza. La plateforme des confessions religieuses, demande à la présidente d’organiser une concertation pour trouver une sortie de crise. C’est sur ces entrefaites qu’est survenu le décès du casque bleu de la Minusca.
l’Onu condamne
Face à cette tragédie le représentant spécial de l’ONU et chef de mission, le général Babacar Gaye a fermement condamné cette attaque meurtrière. Il a rappelé que «l’ONU s’est déployé dans le pays à la demande des centrafricains, pour appuyer le processus de transition, protéger les civils, les droits de l’homme et aider à la restauration de l’Etat». Le représentant spécial de l’ONU a promis des sanctions contre les auteurs de ce crime, avant de réaffirmer la détermination des Nations Unies à prendre «des mesures robustes contre les criminels qui menacent les civils». Après des semaines de calme, Bangui est depuis hier le théâtre d’une nouvelle flambée de violence alimentée par les rivalités entre sympathisants de l'ex Seleka et anti-Balaka. Un premier bilan établi par la croix rouge centrafricaine, fait état d’au moins sept morts, des dizaines de blessés et des milliers de déplacés.
Jointe par la Voix de l'Amérique, Myriam Dessables, porte-parole de la Minusca, précise que «cette embuscade est un crime totalement inacceptable». Selon elle, «la mission des Nations Unies est dans le pays pour aider la Centrafrique à avancer vers la paix. Il va y avoir des mesures prises pour traduire les criminels responsables devant la justice.»