L’embuscade de jeudi soir contre un convoi de la mission de l’ONU, près de Bangui la capitale, fait craindre de nouvelles violences.
Un Casque bleu a été tué et huit autres ont été blessés lors de l’attaque d’un convoi de la Minusca, la mission des Nations Unies en Centrafrique. L’homme tué est selon plusieurs sources un officier pakistanais. Pour le moment personne ne sait avec exactitude qui sont les assaillants qui étaient visiblement très bien armés. C’est la première fois que l’ONU enregistre un mort depuis la mise en place de la Minusca il y a un peu moins d’un mois. Face à cet acte Ban ki Moon, secrétaire général des Nations-Unies s’est dit « consterné » ajoutant que « de tels actes contre ceux qui travaillent à la paix et la sécurité en République centrafricaine sont totalement inacceptables »
Alors que l’accord de cessation des hostilités a été ratifié le 23 juillet dernier, la responsabilité des autorités de la transition a été pointée du doigt. C’est effet à l’Etat centrafricain d’assurer la sécurité et de permettre aux troupes présentes sur place d’accomplir leur mission en toute quiétude. Face à la détérioration de la situation, Ban ki Moon a demandé à ce qu’une solution plus globale soit mise en place de façon à mettre fin à la période de transition qui dure depuis désormais plus d’un an. L’ONU a également tenu a rappeler dans le même temps que le Minusca avait été mise ne place à la demande des centrafricains soulignant par la même occasion que la présence des troupes n’était pas obligatoire.
La violence persiste
Cette attaque démontre une fois de plus que la capitale et certaines zones du pays sont encore loin d’être pacifiées. L’Etat et son autorité ne sont pas restaurés et le Gouvernement de la transition n’est pour le moment pas en mesure de faire respecter la loi et de stabiliser la sécurité. Les violences intercommunautaires se poursuivent de façon sporadique entre les musulmans et les chrétiens. Pour la seule journée d’hier au moins sept personnes ont été tuées lors d’affrontements et plusieurs dizaines d’autres ont été blessés. A cela s’ajoutent les attaques dans les zones qui ne sont contrôlées ni par l’Etat, ni par la Minusca.
Si l’ONU a réaffirmé sa consternation et son impatience concernant la situation il est peu vraisemblable que les choses s’inversent radicalement dans les semaines qui viendront. Si à terme la force onusienne sera composée de 12.000 soldats, la mission qui leur est attribuée concerne le maintien de la paix et non pas une éventuelle action armée