Les autorités civiles et militaires de Damara veulent restaurer la libre circulation des biens et des personnes dans leur localité. Une rencontre à cet effet, a eu lieu le samedi 13 juin dernier entre ces dernières et des jeunes de la localité, dans la salle de conférence de la mairie de la ville. Objectif, débattre de la question sécuritaire dans la zone.
« Nous demandons aux jeunes qui détiennent encore des armes de guerre, des grenades, des minutions et des effets militaires de les restituer aux autorités compétentes. Car le fait de garder ces objets par devers soi peut créer la montée en puissance de l’insécurité dans la ville », a dit Abima-mokossé, commandant de brigade de Damara.
A titre d’exemple, il revient sur le cas des jeunes armés qui se livrent aux braquages dans le secteur Obéla. « Plusieurs jeunes qui détiennent des armes ont font usage pour semer des troubles à l’ordre public », a t-i conclu.
Arsène Dana, président de la délégation spéciale de Damara, rappelle qu’il est temps de renoncer à la manipulation et d’œuvrer pour la reconstruction de cette ville, meurtrie par les événements militaro-politiques. « Voilà le défit qui attend les jeunes de cette localité », a rappelé ce dernier.
La sous-préfète de Damar, Géneviève Gbadin, exhorte quant à elle les jeunes à se constituer en groupe d’auto-défense, pour prêter main forte aux autorités locales dans le domaine de la sécurité.
Bienvenu Yakissé, l’un des jeunes de cette ville se dit conscient de cette situation qui n’honore pas la jeunesse de sa localité.
« L’insécurité ne nous permet pas d’exercer nos activités culturelles et agricoles. Et de sur quoi, on subit des menaces de ceux qui ont des armes. Nous leur demandons de restituer ces objets nuisibles. Car les gardés chez-eux, c’est un risque. Ils ne sont pas formés à l’usage. Ils doivent déposer automatiquement les armes et attendre le DDR », a relevé ce jeune habitant de Damara.
Cependant, certains jeunes qui ont participé à cette rencontre ont montré leur réticence et disent attendre le processus DDRR pour donner leur position. Une affirmation qui inquiète la population locale qui aspire à la paix et la sécurité.
La ville de Damara n’a pas encore repris sa force. Elle est toujours comptée parmi les villes moins sécurisées de la RCA.
Par Fidèle Ngombou