La nouvelle Mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) vient de connaître son baptême du feu à Bangui et de subir sa première perte. Jeudi 9 octobre, un officier pakistanais a été tué et huit autres casques bleus blessés dans une embuscade. Depuis mercredi, la capitale de la Centrafrique est en ébullition, secouée par des rafales d’armes automatiques et parsemée de barricades qui interdisent toute circulation. Pour échapper à ce regain de violence, certains habitants ont repris le chemin du camp de déplacés jouxtant l’aéroport ou celui des églises qui, au plus fort de la crise, abritaient des dizaines de milliers de malheureux.
Tout a commencé mardi, lorsqu’un combattant de l’ex-Séléka a été lynché par des miliciens anti-balaka dans le quartier de Gobongo. Sa dépouille a été ramenée le lendemain dans le quartier du PK5, où sont concentrés les derniers musulmans de Bangui. Un vent de colère a aussitôt traversé la communauté islamique. Un chauffeur de taxi et son passager ont été tués en représailles. Une manifestation a pris la direction du siège de la Minusca. Des boutiques ont été saccagées, des maisons brûlées.
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